L’Agence Régionale de Santé (ARS) et ses partenaires rappellent qu’avec l’arrivée de l’automne, la région Hauts-de-France passe en niveau de mise en vigilance saisonnière pour les intoxications au monoxyde de carbone. Dès les premières fraîcheurs, les foyers rallument leur chauffage principal à combustion (gaz, charbon, fioul, bois, pellets…) et utilisent davantage leur chauffage d’appoint (feu à pétrole, cheminée). Ces gestes anodins peuvent rapidement tourner au drame notamment si l’entretien des appareils a été négligé.
Il est donc capital de respecter la réglementation et d’adopter les bons gestes pour éviter l’intoxication qui peut s’avérer fatale :
- Faites ramoner mécaniquement tous les conduits de fumées par un professionnel qualifié,
- Faites vérifier vos installations de chauffage par un professionnel qualifié,
- Aérez régulièrement votre logement et ne bouchez jamais les grilles d’aération,
- N’utilisez pas les chauffages d’appoint en continu.
Marc Faucon, chauffagiste dans l’Arrageois, procède en ce moment à l’entretien des chauffages de sa clientèle. Il rappelle que « l’entretien annuel est imposé par la loi et les machines, après avoir été nettoyées, ne doivent pas dépasser 10ppm (unité de mesure du monoxyde). »
Chaque année, le monoxyde de carbone fait de nombreuses victimes dans la région et représente un risque pour chacun. Ce gaz inodore, incolore et sans saveur peut agir très rapidement. La victime peut perdre connaissance en quelques minutes. Au cours de la dernière saison de chauffe (septembre 2015 à mars 2016), dans les Hauts-de-France, 3 personnes sont décédées des suites d’une intoxication au monoxyde de carbone et 335 personnes orientées vers un service d’urgence hospitalier. « L’an dernier j’ai dépanné une chaudière en panne pour laquelle j’ai relevé 1 000 ppm. A ce niveau, c’est la mort assurée en quelques minutes si la chaudière est mise en route. »
Pour sauver des vies il faut reconnaître les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone :
- Maux de tête,
- nausées,
- Vertiges.
Au moindre doute, il faut contacter les secours. Plus d’infos sur www.ars.nordpasdecalais.sante.fr.
