Ce mardi matin, plusieurs détenus et des cellules ont été fouillés par les surveillants pénitentiaires. Les prisonniers auraient été dénoncés anonymement suite à une suspicion de tentative d’évasion à l’explosif. « Ca devait arriver, » se lamente l'un des membres du syndicat Force Ouvrière. Les Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS) ainsi que la brigade canine se sont rendues à la prison de Vendin-le-Vieil afin de détecter toute menace d’explosif.
Aucun explosif retrouvé
Les détenus ont été fouillés au corps pendant que les surveillants exploraient les cellules. Aucun explosif n’a été retrouvé ce mardi midi dans les 10 cellules concernées. En revanche, du cannabis, des caméras et des téléphones portables ont été dénichés. Les ERIS ne repartiront qu'une fois le lieu sécurisé. Selon les organisations syndicales, le personnel n’a pas été tenu au courant de cette fouille exceptionnelle.
« Nous sommes toujours en manque d’effectif »
Au total, la maison d’arrêt abrite 93 détenus dont Rédoïne Faïd, condamné aux assises de Douai à 10 ans de réclusion criminelle en mars. Il s’était évadé de manière spectaculaire de la prison de Sequedin en 2013. « Les détenus fouillés relèvent de la mouvance islamiste, » assure l’un des représentants syndicaux FO. « Les surveillants ne font plus appliquer le règlement intérieur de la maison d’arrêt. Cela fait des mois que nous demandons que les détenus radicalisés soient séparés. Ça n’est toujours pas fait ! » Le climat à l’intérieur de la prison de Vendin-le-Vieil ne s’est toujours pas apaisé suite au meurtre de l’un de ses détenus en novembre 2016. Les organisations syndicales continuent d’exprimer leur ras-le-bol et de dénoncer le « manque d’effectif ».
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