Vous avez peut-être reçu ces derniers jours un courrier de l’Assurance maladie dans votre boite aux lettres vous recommandant d’aller vous faire vacciner contre la grippe. Et pour cause la campagne de vaccination a débuté ce samedi. Cette année, les infirmiers et les médecins ne sont plus les seuls à pouvoir vous vacciner, les pharmaciens ont reçu une formation pour le faire mais seulement dans 4 régions de l’Hexagone dont les Hauts-de-France. « Nous avons été choisi puisque nous sommes le personnel médical le plus consulté des patients et le plus accessible. En général, nous rendons visite à notre médecin une fois par mois alors que les passages en pharmacie sont beaucoup plus fréquents, » explique Carine Gromez, pharmacienne à Wingles près de Lens. En revanche, les primo-vaccinants, pour qui le vaccin est recommandé, doivent se rendre chez leur médecin. Pour eux, le coût est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie.
Qui est concerné par la vaccination contre la grippe ?
Toutes les personnes majeures pour qui la vaccination antigrippale est recommandée sont concernées. « Il n’y a pas d’âge. Nous pouvons être un salarié actif, un retraité, une personne qui travaille dans le milieu médical ou dans les EHPAD… Tout le monde est sujet aux risques, » énumère la pharmacienne de Wingles qui précise que « chacun peut choisir de se faire vacciner pour protéger son entourage. C’est important pour les parents avec de jeunes enfants ou les grands-parents qui gardent leurs petits-enfants. » Néanmoins, la grippe représente un danger plus conséquent pour les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes diabétiques et celles qui souffrent d’obésité morbide.
Des patients réticents à l’idée de se faire vacciner ?
Vaccins non efficaces, effets indésirables… La vaccination ne cesse de faire débat et cela ne fait pas exception dans l’Artois. « Vu mon âge, je me fais vacciner tous les ans et ma femme aussi. Je pense que ce suivi est nécessaire. » Si ce choix est clair pour Alain, un Lensois de 62 ans ; Romuald, lui, âgé de 28 ans, a un avis plus mitigé : « J'ai peur des piqûres et des effets secondaires provoqués par certains vaccins. » Du coté des professionnels de santé, le besoin de communiquer sur la nouvelle campagne s’avère nécessaire car « seulement 50% des personnes se sentent concernées par la vaccination, » selon Carine Gromez. Il faut se faire vacciner, cela évite des complications pulmonaires, surtout pour les personnes diabétiques. » Sachez que la période idéale pour se faire vacciner se situe au début du mois de novembre, moment où le corps crée des anticorps contre la grippe.
À noter que l’épidémie de grippe, qui s’est étalée d’octobre 2017 à avril 2018 en France, a fait 13 000 morts.
