Fabienne Buccio, quel est le bilan provisoire du match Angleterre-Pays de Galles ?
Dans le stade, nous avons accueilli 31 200 spectateurs ainsi que 6 200 personnes au plus haut dans la fan-zone. Sur le Bollaert, il n’y a eu aucune violence et aucun blessé grave. C’est l’essentiel et je félicite le travail des équipes mobilisées. Je précise que nous avions tiré l’expérience des évènements à Marseille et nous avions instauré 2 dispositifs supplémentaires avec les forces de l’ordre à l’intérieur du stade et dans les tribunes. Il existait donc des zones-tampons entre les groupes de supporters des 2 pays. La présence de policiers visibles a aussi calmé les ardeurs. Quant à la sortie de l’enceinte, elle s’est aussi révélée très rapide avec un stade vide en 30 à 45 minutes.
Et concernant les interpellations ?
Il y en a eu 14 pour un total de 3 gardes à vue pour stupéfiants ainsi que 8 ivresses sur la voie publique. Toutes ont eu lieu en ville avant match. Il pourrait y en avoir d’autres d’ici la fin de journée et le chiffre pourrait être plus élevé demain en fonction de la fin de journée. Pour les interventions des secouristes, le bilan se monte à 26 mais sans aucun blessé grave. La journée n’est pas terminée. Il y a eu 45 000 personnes dans la ville mais le chiffre baisse avec les départs en train, les retours en hôtels...
Vous restez néanmoins sur le qui-vive…
Bien entendu, le dispositif reste maintenu. Les bars fermeront encore à minuit comme mercredi. Bravo aussi aux spotters anglais, visibles et présents. C’est un effet dissuasif pour les supporters anglais de voir leur police sur place. Je souligne donc cette coopération avec la police anglaise.
Quelle a été votre principale difficulté sur cette journée ?
Les supporters sont vraiment arrivés au dernier moment au stade. A 14h, il y avait encore 15 000 personnes qui n’étaient pas rentrées dans Bollaert. Mais au final, il n’y a pas eu de fumigènes, rien On se dit par conséquent que le bon travail effectué en amont a payé. Nous avions pris dès le 23 mai des décisions et tout le monde a bien compris, supporters anglais inclus, que l’alcool à Lens, ce ne serait pas possible. Ensuite, nous avions un centre-ville plus réduit qu’ailleurs. On a donc pu faire un quadrillage de proximité. Mais en dehors de l’ordre public, on a joué sur la prévention. Il y avait des Robocops mais ils se sont montrés discrets, même lors des interventions pour éviter des images qui ne sont pas souhaitables.
Vous affichez donc une pleine satisfaction ?
Attention, il y a encore 2 matches qui nous attendent à Lens. Il ne faut pas se relâcher et nous ne sommes pas dans cet état d’esprit. Mais je suis contente car c’est resté la fête et, pour la ville de Lens, qui voulait montrer une belle image, il est positif de recevoir des matches à risques de niveau 3. Cela montre la capacité des services à se coordonner.
Propos recueillis par Kahina Kanoun
