Depuis quelques semaines, les radars de l’Artois sont pris pour cible. Le mouvement des gilets jaunes a accéléré les détériorations ces 10 derniers jours mais de nombreuses dégradations avaient déjà été constatées auparavant. Aussi bien à Annezin, La Thieuloye, Maisnil-les-Ruitz, Annay-sous-Lens… les appareils ont été mis hors de fonctionnement que ce soit en ayant été brûlés, recouverts de peinture ou cassés.
Les remettre en état va demander du temps mais aussi de l’argent. Les interventions vont varier en fonction des dommages causés. Les délais nécessaires sont d’une semaine pour du vandalisme léger (du tag à la vitre cassée avec un coût moyen de 500 euros tous types de radars confondus) à un mois pour une cabine complètement détruite.
Les coûts de remplacement peuvent pour leur part vite s’envoler :
- Radar fixe et discriminant : entre 60 000 et 80 000 euros (dont 30 000 à 40 000 euors pour la cabine) selon l'ampleur des travaux de génie civil requis.
- Radar vitesse moyenne : de 120 000 à 200 000 euros selon l'ampleur des travaux de génie civil requis.
- Radar autonome (ou chantier) : 75 000 euros.
A ce titre, toute personne coupable de dégradation d'un équipement radar relève de sanctions émanant des articles 322-1 et article 322-2 du code pénal. A minima, les condamnations s’élèvent à 2 ans d’emprisonnement et 35 000 euros d’amende.
Enfin, un rapport annexé cette année au Projet de loi de finances rapporte que la quasi-totalité de la somme perçue des amendes des radars (91,2%, soit 924,5 M€) a bien été consacrée à la lutte contre l’insécurité routière, notamment à travers l’amélioration du réseau routier, contre 8,8% (88,7 M€) affectée au désendettement de l’Etat.
