Les gilets jaunes sont-ils en train de se disperser ? Le mouvement qui n’a jamais semblé très organisé parait se désorganiser encore un peu plus au fil du temps alors que les sympathisants restent très nombreux. Les appels à manifester samedi à Paris se multiplient sur les réseaux sociaux mais n’indiquent pas les mêmes lieux de rassemblement dans la capitale.
Trop des revendications différentes
Né des réseaux sociaux, le mouvement des gilets jaunes continue de grandir sans ligne directrice et surtout sans leader même si quelques porte-paroles émergent en France. Les revendications ne sont ainsi pas les mêmes selon les lieux de blocage. Elles vont de la hausse du SMIC à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Les manifestants sont tout de même d’accord pour réclamer la suppression des taxes et la baisse des salaires des élus. Raynald, gilet jaune à Arras, apprécie que le mouvement ne soit pas symbolisé par un leader : « Ca ne me gène pas qu’il n’y en ait pas et ça me générait qu’il y en ait un. Pourquoi ? Parce qu’un leader doit travailler par rapport à tout le monde. Or, les demandes sont tellement diversifiées que ce serait très compliqué. »
Une difficile volonté de s’organiser tout de même ?
Dans l’Arrageois, le mouvement s’est pourtant structuré au rond-point des douanes à Saint-Laurent-Blangy où un manifestant répond aux médias et aux forces de l’ordre. « Nous n’avons qu’un seul porte-parole qui devient responsable pour les différents points de blocages. Ca évite les désaccords quand nous allons discuter avec les forces de l’ordre. Le but est de respecter tous les points de vue et d’être pacifiste. Il recueille ainsi les avis de tous avant de relayer, » explique Mathieu. Reste que beaucoup de gilets jaunes partagent l’avis de désigner des porte-paroles dans chaque région de France. « Ces personnes iraient tous les 3 mois à l’Elysée pour remonter les doléances de la population. Un referendum citoyen serait donc organisé, » détaille Mathieu.
