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Comprendre le grand débat national en 3 minutes et 5 questions !

News. Ouvert depuis le 15 janvier, le grand débat national va durer jusqu’à la mi-mars. Nommé référent départemental de cette grande consultation, le directeur de cabinet à la préfecture, Alain Bessaha, nous renseigne sur son fonctionnement.

Horizon : Alain Bessaha, tout d’abord, quel est votre rôle du référent ?
Je ne suis pas là pour animer mais pour faciliter l’organisation des débats par qui que ce soit : les élus, les maires, mais aussi les membres associatifs, les organismes professionnels… Mais je ne dois pas interférer dans les contenus car j’ai un pouvoir de neutralité, de transparence et de facilitateur. Le tout avec une petite équipe de 4-5 personnes. Il s’agit d’une mission de 2 mois. C’est un sprint au cours duquel, j’espère que nous pourrons proposer un maximum de débats possibles.  Cela reste inédit et les attentes sont fortes car il y aura à la fin des solutions qui seront proposées directement par le gouvernement.

Comment vont fonctionner les débats ?
Sur le site GrandDébat.fr, chaque citoyen peut trouver les réunions organisées dans son département. Tous pourront aussi s’inscrire pour mettre en place un débat. De notre côté, nous pourrons aussi envoyer des stands mobiles à la rencontre des citoyens. Par exemple dans les centres commerciaux, dans des services publics, des places de village… Ces débats peuvent aussi prendre la forme d’une réunion de voisins chez un particulier. Tout est donc possible à condition que les contributions soient ensuite transmises au référent pour que nous puissions en faire la synthèse et les remonter au gouvernement. L’idéal reste de procéder à des débats publics pour que la véracité et la partialité des faits soit vérifiable.

« C’est un moment historique »

Qui va conduire ces débats ?
Nous allons mettre en place un système pour trouver des animateurs car certains élus ne souhaitent pas animer. Nous allons donc leur proposer des animateurs. Peut-être d’anciens fonctionnaires de l’Etat ou des volontaires. Nous mettrons à disposition de ceux-ci un kit méthodologique et des éléments de fond.

Quels thèmes seront abordés ?
Il y a 4 thèmes proposés : la transition écologique, la fiscalité et l’impôt, l’organisation de l’Etat mais également la démocratie et la citoyenneté. Ceci dit, ce n’est pas limitatif. D’autres sujets pourront être abordés. Nous n’y verrons pas d’inconvénient. Comme vous avez pu le voir, dans la lettre du président aux Français, il y a une thématique qui porte à l’immigration alors qu’au départ, celle-ci ne faisait pas partie du débat. Cette question et d’autres pourront dont être soulevées mais dans un cadre clair, c'est-à-dire républicain. Ces débats ne doivent pas être l’occasion d’un défouloir.

Comprenez-vous que certaines personnes puissent douter de l’intérêt de ce débat ?
Nous sommes à un stade de la crise où il faut déboucher sur quelque chose. Il y a eu beaucoup de colère, de frustration, d’incompréhension. Il est désormais temps de parler. Je dis donc aux gens : « Emparez-vous du débat pour éviter toute frustration à la fin de cette période. » C’est un moment historique et je n’ai personnellement pas connaissance qu’une nation ait posé sur la table autant de questions en donnant la possibilité à tout citoyen d’y répondre.

Propos recueillis par Géraud Lefebvre

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