Louis Le Franc, préfet du Pas-de-Calais, a pris ce jeudi un arrêté qui permet la régulation des espèces suivantes : sanglier, chevreuil, daim, cerf Sika, et les espèces dites « nuisibles » que sont le pigeon ramier, le renard roux, le corbeau freux, la corneille noire, lapie bavarde ou encore le rat musqué. La chasse peut être collective ou individuelle. Les prélèvements doivent être déclarés. La distanciation physique est strictement requise. Les regroupements sont par ailleurs interdits, excepté pour le besoin de diffuser les consignes de chasse et hors lieu clos ; le port du masque est alors obligatoire. Les pots d’accueil et repas collectifs sont également proscrits.
Le chasseur individuel ou l’organisateur d’une chasse collective doit solliciter une autorisation qu’il peut retrouver en cliquant ici. Il doit se déplacer muni de celle-ci, d’une pièce d’identité ainsi que de l’attestation de déplacement dérogatoire dûment signée. La case « participation à des missions d'intérêt général sur demande de l'autorité administrative » doit être cochée. Des contrôles seront effectués sur pièce et sur le terrain.
La préfecture répond à une demande des exploitants agricoles
Ce mercredi, la FDSEA (Fédération nationale des syndicats exploitants agricoles) du Pas-de-Calais a demandé une dérogation pendant le confinement. Les exploitants souhaitent que les chasseurs puissent endiguer la prolifération de gibier, accusé de détruire les champs. Il s’agirait de chasser 14 espèces susceptibles de provoquer « des dégâts agricoles ». La Fédération cible donc la régulation du « sanglier, chevreuil, daim, cerf Sika, lapin de garenne, lièvre, faisan, pigeon ramier, renard, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, rat musqué et étourneau sansonner. »
Lundi, la secrétaire d’Etat à la biodiversité Bérangère Abba avait assuré que les dérogations au confinement accordées par les préfectures aux chasseurs seraient limitées au « strict minimum » en prenant l’exemple des sangliers et des cervidés.