« Ne pas laisser tomber les salariés et le territoire » tel est le message lancé par Elisabeth Borne ce mardi matin, de passage à l’hôtel communautaire de Béthune pour rencontrer les organisations syndicales de Bridgestone, en compagnie de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et d’Olivier Gacquerre, président de la communauté d’agglomération Béthune-Bruay Artois Lys Romane. La ministre du Travail a aussi présenté la plateforme « Action Proch’Emploi » qui vise à reclasser les 863 salariés de Bridgestone sur le territoire de Béthune, en parallèle des démarches de recherche de repreneurs et de nouveaux projets industriels pour le site.
450 offres d’emplois sur la plateforme
Cette plateforme permet à des salaries, dont ceux de Bridgestone, l’usine de pneumatiques qui fermera ses portes à Béthune, d’accéder à une formation, puis à un métier afin de répondre aux besoins des employeurs sur le territoire. « 450 offres d’emploi ont été déposées sur la plateforme dont 246 CDI. 258 salariés de Bridgestone sont accompagnés. Cela ne dispense pas Bridgestone de ses obligations-vis-à-vis du territoire car une entreprise qui détruit des emplois doit en refinancer derrière », rappelle la ministre. « Cette plateforme vise aussi aux salariés de rebondir dans le bassin d’emplois où ils vivent pour retrouver des emplois sur le territoire. Il y a des emplois industriels mais pas seulement, il y a aussi des métiers méconnus dans l’artisanat. »
« C’est une bonne chose (…) le but final, c’est un CDI »
Présent à cette réunion, Stéphane Lesix, représentant de l’intersyndical, estime que les collectivités ont fait du bon travail et qu’il s’agit « d’une bonne chose ». Il a rappelé également l’importance des 24 mois de congés de reclassement négociés par l’intersyndicale car si « les ouvriers de Bridgestone ont un savoir-faire, il va falloir se former à de nouveaux métiers, c’est obligatoire. Notre but final, même si je suis qualifié de doux rêveur, c’est un CDI pour chacun des 863 salariés de Bridgestone (à Béthune, ndlr) ».
Une visioconférence entre la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher et les syndicats est prévue le 10 février pour évoquer les pistes de reprise du site.
