Les autotests sont disponibles depuis ce lundi en pharmacie. Du moins en théorie, dans les faits, l’utilisation de cet outil dans les officines a été publiée ce dimanche au Journal Officiel. « Beaucoup de pharmaciens en ont commandé ce lundi et ceux qui avaient précommandé recevront les autotests en fin de semaine ou dans une dizaine de jours », précise Grégory Tempremant, président de l’URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé) dans les Hauts-de-France. Dans les pharmacies de Béthune, nombreuses sont celles qui en recevront d’ici la fin de semaine « au plus tôt ».
Le mode de fonctionnement des autotests
Les autotests sont un outil qui va permettre de se tester seul afin de savoir si on est positif ou non à la Covid-19. Cependant, la commercialisation se fait en pharmacie puisqu’un professionnel doit vous expliquer la procédure et le mode de fonctionnement de cet outil en amont. « C’est un coton-tige que l’on introduit dans le nez, pas plus loin que 3 cm. On frotte la paroi nasale pendant plus de 15 secondes dans chaque narine. Il faut ensuite mettre le prélèvement dans un écouvillon avec du solvant dedans, on laisse reposer une minute et on met quelques gouttes de ce mélange sur une plaque de chromatographie et a un résultat en 15 minutes », détaille le président de l’URPS des pharmaciens dans les Hauts-de-France. Une bande colorée apparaîtra et indiquera si vous êtes porteurs du virus. « Ce n’est pas simple à réaliser, c’est pour cela que la vente se fait exclusivement dans les officines car nous devons expliquer le geste. Un mauvais prélèvement ne servira à rien. » Seules les personnes âgées de plus de 15 ans et qui sont asymptomatiques peuvent utiliser ces tests.
Que faire après le résultat du test ?
En cas de test positif, il faut faire un test PCR pour identifier le ou les variants, principalement le britannique qui circule dans la région. Cela permet aussi d’identifier les cas contacts. « Le grand risque, serait que quelqu’un soit positif avec l’autotest et n’aille pas confirmer ce test, on ne cassera pas la chaîne de confirmation », précise Grégory Tempremant.
Un autotest remplace-t-il un test PCR ou antigénique ?
« Les autotests ne remplacent pas les tests antigéniques et PCR, ils sont un complément. Un patient symptomatique ou cas contact ne doit pas les utiliser. Ils sont pratiques pour des tests à grande échelle : dans les entreprises ou dans les établissements scolaires, ou alors si nous sommes amenés à rencontrer de nombreuses personnes. C’est un outil de dépistage et non de diagnostic », souligne le pharmacien.
Le prix des autotests ne peut pas dépasser les 6 euros. Cet outil coûtera 5,20 euros à partir du 15 mai. Leur capacité a détecté le virus est au minimum de 80% chez une personne malade et le risque de faux positif est de l’ordre de moins de 1% d’après le ministère de la Santé. Ils seront disponibles dans les écoles primaires à partir du 26 avril et à partir du 3 mai dans les lycées.