Pour la première fois depuis fin août, près de 20 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés ces dernières 24 heures en France. Dans le Pas-de-Calais, l'Arrageois possède l'un des taux d'incidence les plus élevés du département : au delà des 150 cas pour 100 000 habitants. Dans l’agglomération de Béthune-Bruay, le taux est de 106 cas contre 16 il y a un mois. Dans ce cadre, une opération de contrôle du pass sanitaire a été menée ce mercredi midi dans 3 établissements situés sur la Grand’Place de Béthune : Le Beff Café, leVieux Beffroi et l’Annexe.
Aucune infraction relevée
La sous-préfète de l’arrondissement de Béthune, Chantal Ambroise, a justifié ce contrôle par la hausse du taux d’incidence dans l’agglomération et pour effectuer une piqûre de rappel auprès des habitants. Près de 80 clients et 3 restaurateurs ont été contrôlés, tout était en règle. Ils ont tous montré leur pass sanitaire sauf un client qui était muni lui d’un test PCR, qui sert aussi de preuve. « Les restaurateurs sont en accord avec l’action de contrôle. Il n’y a eu aucune difficulté particulière, les professionnels font respecter la mesure », souligne la sous-préfète qui rappelle que d’autres opérations pourraient être menées.
Qu’en est-il du contrôle de la carte d’identité ?
Corinne Brajdic, gérante du Beff Café, faisait partie des établissements contrôlés. « J’adhère à 200%, il faut contrôler le plus souvent possible. Les gens ont compris et ceux qui ne veulent pas, qu’ils passent leur chemin. On a été contrôlé cet été et c’est normal de l'être à nouveau. » Tout était en règle dans ce restaurant. Les policiers se sont ensuite dirigés vers le Vieux Beffroi et l’Annexe où ils ont été reçus par Mathilde Barbier, employée de ce nouveau restaurant situé sur la Grand’Place. « Cela fait 2 mois que le restaurant est ouvert, je ne veux pas de problème. Toutes les personnes qui entrent ici ont un pass sanitaire valide. Pour la carte d’identité, je ne suis pas habilitée à la contrôler. » Les policiers ont-ils justement le droit de vérifier l’identité du client ? À cette question, Chantal Ambroise répond « Les forces de l’ordre peuvent demander une pièce d’identité s’ils ont un doute. Sur le pass, il y a la date de naissance et celle de la deuxième injection, ce sont déjà des indices. » Monique, l’une des clientes du Vieux Beffroi, comprenait ce contrôle. Elle avait déjà préparé sa carté d’identité mais elle n’a pas eu besoin de la montrer. « Les policiers ont réclamé le pass mais pas la carte d’identité, si ça se trouve, nos pass sont faux » s’étonne Monique, qui précise que son pass n’était pas factice. Si c’était le cas, elle s’exposait à 45 000 euros d’amende et un an de prison.
Les clients qui n’ont pas de pass sanitaire reçoivent une amende de 135 euros. Elle sera de 90 euros si elle est payée dans les 45 jours qui suivent l’infraction. Pour les restaurateurs, la sanction est plus lourde : 1 500 euros d’amende, une mise en demeure administrative et une fermeture de l’établissement pendant 7 jours en cas de récidive.
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