Comme pour les discothèques, les activités de danse seront aussi interdites dans tous les bars et restaurants de France dès ce vendredi matin et ce jusqu’au 6 janvier inclus pour freiner la 5e vague de coronavirus. La mesure vient compléter la fermeture des boites de nuit prévue jusqu’à la même date. « On a le sentiment que ça pouvait arriver, on s’y attendait plus ou moins mais il y avait d’autres solutions je pense comme mettre des jauges pour que l’on puisse travailler a minima», se lamente Laurent Allienne, gérant de la Berjeurie à Hénin-Beaumont. Romuald Martins, gérant de la discothèque Le Lux à Loison-sous-Lens, estime aussi que d’autres solutions auraient pu être envisagées pour empêcher la fermeture des discothèques. « On aurait pu mettre en place des tests PCR de moins de 24h par exemple » Pour Laurent Allienne, c’est le sentiment d’incompréhension qui domine. « On a tout mis en place : on a vérifié la vaccination des clients donc je ne comprends pas. Le port du masque était respecté à l’intérieur, on a fait ce que le gouvernement nous a demandé. Le problème sera déplacé vers des lieux non sécurisés, ce sera pire qu’avant », craint-il.
Que se passera-t-il après le 6 janvier ?
Si la date du 6 janvier devrait, en théorie, être la dernière journée de fermeture des discothèques, les gérants sont quasiment tous persuadés qu’ils ne reprendront pas le travail le 7. « Je ne crois pas que le problème de la 5e vague sera réglé en 4 semaines donc je pense que le 6 janvier, on nous dira qu’il sera impossible de rouvrir. » Romuald Martins espère se tromper mais il a des doutes. Emmanuel Macron a promis de faire tout son possible pour rouvrir les discothèques « au plus vite » mais le gérant du Lux pense que l’exécutif n’avancera pas la date. « Peut-être qu’à partir du 6 janvier, le gouvernement réfléchira à une réouverture avec pourquoi pas des masques à l’intérieur et des autotests obligatoires à l’entrée, voire des PCR de moins de 24 heures. Peut-être que la solution évoluera... »
Quelle indemnisation ?
Le gouvernement promet aux patrons des discothèques des indemnisations conséquentes avec la prise en charge des coûts fixes. « On est là pour travailler, pas pour vivre des aides », rétorque Laurent Allienne. « La dernière fois on devait être fermé 3 semaines et ça a duré 16 mois. Donc une fermeture de 4 semaines… je n’y crois pas ! Quand on voit que le pass sanitaire n’est pas obligatoire dans les meetings politiques, ça m’énerve ». Romuald Martins n’a que des informations partielles qui tombent au compte-goutte. « Nous n'avons pas encore eu d’infos claires. Le chômage partiel sera de retour pour les salariés mais pas pour les gérants d’établissement, nous n’aurons pas de salaires encore une fois. »