Les soldes d’hiver débutent ce mercredi 12 janvier à partir de 8h puis s’achèveront le mardi 8 février. Elles sont encadrées par la loi. Cela signifie qu’un commerçant ne peut pas se réapprovisionner en marchandises durant toute la durée de l’événement en cas de rupture de stock. Il ne peut pas non plus gonfler artificiellement les prix de produits car les consommateurs pourraient être induits en erreur. Cette année encore, la période des soldes reste attendue par les commerçants mais perd chaque année de son importance à cause de la concurrence des promotions en ligne et du contexte sanitaire qui s’est aggravé avec la multiplication des cas de Covid-19 et la propagation des variants.
« Avec le télétravail, on se rend compte que les habitudes de consommation ont changé »
Dans le centre-ville de Lens, les avis concernant les soldes sont partagés. Certains sont optimistes et s’attendent à recevoir des clients. D’autres sont plus nuancés. L’obligation du télétravail à cause de la multiplication des cas de Covid se fait ressentir dans la fréquentation de la rue de la Paix selon Rachid El Mourabit, gérant des magasins de chaussures Misstic à Lens et Arras et depuis 2019 d’une boutique de prêt-à-porter féminin Misstic rue de la Paix à Lens. « On le ressent fortement. Des clients m’ont dit qu’ils n’avaient pas fréquenté le centre-ville pendant un an et l’ont trouvé changé. À la pause du midi, certaines personnes en profitaient pour acheter en magasin et on se rend compte avec le télétravail qu’il y a un changement d’habitude dans la consommation. Le chiffre d’affaire a baissé. »
L'inquiétude face à la concurrence avec Internet
Le gérant s’inquiète également des promotions présentes toute l’année sur Internet mais se montre toujours « motivé » et pense que cette période de soldes « se passera bien » ! De son côté, Si Mohamed Chagar, consultant chez Action High Tech qui a ouvert en 2020 rue Maréchal Leclerc à Lens n’attend pas spécialement grand-chose des soldes car « ce n’est pas ce qui fait le chiffre d’affaire. Il y a des réductions toute l’année donc on n’est pas si impatient. Après, on va tout de même les faire. » Il s’inquiète surtout des conditions sanitaires. « Il y a de moins en moins de monde dans la rue, on le ressent. C’est calme, c’est un peu le Far West. On attend et on reste à l’affût. »
