La ministre de la Santé Marisol Touraine a lancé une campagne nationale d'information sur les médicaments génériques. En effet, les préjugés contre les médicaments génériques ont la vie dure. S'ils sont plus petits et n'ont pas la même couleur que les orginaux (appelés « princeps »), cela ne change en rien leurs effets sur l'organisme. Ils sont identiques aux médicaments d'origine, seule la marque n'est pas citée. Par ailleurs, les médicaments génériques sont régulièrement controlés.
Pour le pharmacien chef Dany Sachy, « les personnes sont reticentes envers la qualité car les études de bioéquivalence n'ont pas été expliquées. Notre objectif est d'atteindre 90% de substitution. Dans l'Artois, le taux de délivrance des médicaments génériques est de 83%. Les médecins et les pharmaciens sont mieux accompagnés par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie. Pourtant, 20 ans plus tard, des reticences existent. Nous devons continuer à expliquer que la sécurité et l'efficacité sont identiques aux marques de médicaments. »
La reticence vient également du prix. Les médicaments génériques sont 30% moins chers que les marques de médicament. Cette différence de prix s’explique en partie à cause des laboratoires de marque qui n’assument pas le prix de la recherche et du développement.
Damien Maurice, le directeur de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de l'Artois, met en exergue un argument plus économique : « De 2010 à 2014, nous avons économisé 7 milliards d'euros au niveau national grâce au développement du médicament générique. L'argent a été réinvesti dans des traitements couteux de lutte contre le cancer. Ils commencent d'ailleurs à avoir une efficacité sur des formes agressives. »
