Horizon : Saam, que représente l’Eurovision pour vous ?
C’est un concours qui va me permettre de passer des messages car j’écris avec le cœur. Habituellement, j’ai du mal à dire ce que je ressens et l’Eurovision va me permettre de passer un message : celui du sourire et de cette joie de vivre que j’ai gardée en moi. Quand j’étais enfant, ma mère s’est retrouvée au chômage avec deux enfants et mon père est parti. C’était compliqué et c’est le sourire qui m’a aidé dans ces épreuves et je veux le transmettre grâce à ce concours ! Le sourire est un message universel qui va au-delà des frontières. Vous pouvez sourire à Madrid, Turin ou à Paris, vous allez recevoir un sourire en retour.
« Il est où ? » est une chanson qui inspire à l’optimiste de par sa mélodie et ses paroles. C’est ce message que vous voulez véhiculer ?
C’est vrai que parfois on a la tête dans le guidon, on s’oublie par moment avec le travail alors qu’un enfant ne voit que le côté positif des choses. C’est au fond de nous mais on le perd avec le temps. Depuis deux ans, on vit en compagnie d’un virus très contagieux. Il est négatif et je veux transmettre un virus positif et tout aussi contagieux qui s’appelle le sourire.
Comment avez-vous réussi à percer en tant qu’artiste ?
Je suis quelqu’un qui a du mal à dire ce qu’il ressent au fond de lui. J’ai perdu ma grand-mère il y a quelques années. J’ai fait une chanson pendant le confinement pour exprimer mes sentiments suite à son départ, je l’ai posté sur Youtube. Cette chanson s’appelle Mémère, les gens se sont identifiés et ma maison de disque m’a remarqué.
Être artiste et dentiste « c’est complémentaire »
Pouvez-vous rappeler le principe de l’émission ?
Le public va choisir 5 candidats sur les 12 présents. Le jury, composé de plusieurs artistes dont Jenifer qui sera la présidente, va sauver un candidat. Et sur les 6 personnes restantes, elles seront départagées à 50/50 par le public et le jury. Par ailleurs, je suis le seul représentant du Nord et je suis fier de l’être
En plus d’être artiste, vous êtes dentiste, comment arrivez-vous à concilier vos deux univers ?
Je fais les deux en même temps, j’ai mon cabinet dans la métropole lilloise. Je ne travaille pas toute la semaine, juste deux jours et demi et c’est volontaire de ma part. Je suis jeune, je n’ai qu’une seule vie, j’arrive à concilier les deux et en plus je dirai que ce sont deux métiers complémentaires car je redonne le sourire à mes patients au cabinet et j’espère aussi le faire sur scène avec ma musique. J’ai des patients qui viennent à mon cabinet, ils n’ont pas confiance en eux et n’aiment pas leurs dents. Quand ils sont heureux de leur nouvelle dentition et qu’ils ont le sourire, ça vaut tout l’or du monde. Mon rêve c’est de le faire avec la musique.
Propos recueillis par Géraud Lefebvre.