« Ma jupe ne veut pas dire oui », « Mon décolleté n’est pas une invitation », « Mon corps n’a pas besoin de ton opinion » … Voici ce que vous verrez sur les panneaux publicitaires de la ville d’Arras qui vient de lancer une campagne de communication afin de sensibiliser au harcèlement de rue. Des phrases chocs pour sensibiliser à la lutte contre le harcèlement qui viennent appuyer une initiative mise en place plus tôt dans l'année: « Où est Angela ? ».
Ce dispositif créé au mois de janvier permet aux victimes de harcèlement de rue ou intra-familial de se réfugier chez les 60 commerçants formés à cet effet et disposant de vignettes sur leur vitrine.
Une date loin d'être anodine
« Des gestes que certains peuvent considérer comme étant de la drague sont en fait du harcèlement » explique Théo Lobry conseiller municipal délégué à l’insertion sociale et professionnelle. La campagne d'affichage ayant commencé le 19 juillet prendra fin le 16 août, un intervalle de temps choisi stratégiquement. « On s'est dit que l'été était la période où il pouvait y avoir un relâchement dans les comportements et que ce n'était pas inutile à ce moment là de marteler un certain nombre de messages. » Poursuit le conseiller délégué à l'égalité hommes-femmes.
Cette initiative ne sera pas la dernière de l'année puisque dès septembre, la commune mettra en place des marches exploratoires permettant aux femmes de faire part de leur recommandations en termes de sécurité à Arras. Les premiers bilans de cette lutte contre le harcèlement arriveront en automne, avec les premiers retours du dispositif « Ou est Angela ? »