Trop c'est trop. Alors que les différents refuges de France croulent sous les abandons, celui de Vermelles n'échappe malheureusement pas à la règle. Pire, il doit faire face à des individus qui abandonnent leurs animaux devant le refuge, au bord de la route. Sans prendre la peine de s'annoncer. «Nous sommes stupéfiés, en colère, épuisés, écoeurés mais par où commencer...» a écrit l'équipe du refuge dans un long post Facebook. « Aujourd'hui nos salariés ont découvert deux caisses à chats déposées lâchement devant le refuge. À l'intérieur des chats adultes et des chatons de plus de six mois.
Nous disons stop à ces abandons sauvages, nous sommes en colères car chaque jour les bénévoles (personnes qui donnent de leur temps gratuitement en dehors de leur activité professionnelle et familiale) se battent pour venir en aide à un maximum d'animaux et bien que l'on fasse un maximum, ce n'est jamais assez pour certaines personnes.»
Des insultes
La situation est critique mais les bénévoles continuent de subir la mauvaise humeur de certains particuliers. « On se fait insulter quotidiennement voire harcelé téléphoniquement, lorsqu'on explique que nous ne sommes plus en capacité de prendre en charge des chats ou des chatons, on nous crache à la figure qu'on devrait avoir honte d'être dans la protection animale car on ne fait rien.»
Aujourd'hui, le refuge compte plus d'une centaine de chatons en famille d'accueil, mais « lorsque les chatons non adoptés deviendront adultes ils arriveront au refuge car les adoptions ne sont pas proportionnelles aux abandons. Nos murs ne sont pas extensibles et notre bourse non plus.»
Une colère froide et un ras le bol général pour ses bénévoles qui ne comptent pas leurs heures passées au service des animaux. «Ce n'est pas aux associations de protection animale d'avoir honte de refuser de faire et d'être ce qu'elles sont mais aux particuliers qui se déchargent de toute responsabilité.»