Ce bonbon, c’est toute mon enfance ! Mon grand-père avait toujours une pastille du mineur plein ses poches et j’adorais ça, et vous ? Ça vous parle ?
Inspiré d’une recette indienne
L’histoire de cette pastille remonte à la 1ère guerre mondiale quand la famille Verquin, boulanger-pâtissier à Neuville en Ferrain, héberge chez elle un officier britannique. Lors de son départ, cet officier, pour remercier la famille de son accueil, leur fait cadeau d’une recette familiale qui lui vient des Indes où il a séjourné. Son secret : un sirop composé d’extraits de plantes médicinales (eucalyptus, menthe et anis) très efficace pour dégager les voies respiratoires.
Née en 1957
En 1957, Georges Verquin, l’un des deux fils du boulanger, se spécialise dans la confiserie et il a cette idée fabuleuse de créer un bonbon pour les mineurs. Les mines du Nord et du Pas-de-Calais tournent à plein régime à cette période,et fournissent à la France, tout le charbon dont elle peut avoir besoin. La santé des mineurs est mise à rude épreuve, surtout les voies respiratoires, alors Georges Verquin se dit que ce bonbon ne pourra que leur faire du bien et leur apporter un peu de « fraicheur » au fond de la mine. Il le confectionne donc de couleur noire et rond, comme le boulet de charbon.
La pause cigarette
Cette pastille a également été créée pour compenser l’envie de fumer. En effet, il était interdit de fumer au fond de la mine à cause du gaz dégagé par les gisements, notamment le méthane qui pouvait déclencher un « coup de grisou ». Alors pour combler leur envie de fumer, les mineurs en avaient toujours au fond de leur poche et les dégustaient essentiellement pendant les heures de travail.
Et maintenant ?
Le succès de ce bonbon ne s’est pas éteint avec la fermeture des mines, il continue de s’en vendre 1.5 millions de paquets par an ! Il n’a pas changé mais se décline maintenant en versions « sans sucre » et « mini-pastilles » à glisser dans sa poche.