Après la visite de Gabriel Attal, ministre de l’Action et des Comptes publics en fin de matinée, le procureur de la République d’Arras s’est exprimé devant la presse vers 16h ce mardi. Sylvain Barbier Sainte-Marie parle «d’un acte prémédité» d’après les premiers éléments de l’enquête. «Des colliers de serrage étaient présents sur place, sur les sièges» où ont été séquestrés les agents du fisc. Selon le procureur, le mis en cause «savait qu’il allait recevoir les inspecteurs». Les chefs d’accusation «d’assassinat» et de «séquestration» sont retenus.
Le déroulé des faits
On en sait plus sur les circonstances du drame. Le mis en cause appelle vers 16h son ex-compagne et lui demande de venir. Arrivée sur place, celle-ci voit depuis l’extérieur de la maison, l’inspectrice des finances ligotée sur une chaise. À 18H08, elle alerte alors par un appel au 17 les services de la gendarmerie. L’inspecteur, âgé de 43 ans, a été tué de «plusieurs coups de couteau dans le dos et au thorax». L’inspectrice de 39 ans a été traumatisée mais n’a pas été «blessée physiquement.» Pour rappel, les faits se sont déroulés lundi à Bullecourt près d’Arras. Le «brocanteur» mis en cause s’est donné la mort dans une dépendance à l’aide d'un «pistolet de type Lüger, tiré à bout touchant au niveau de la poitrine.»
Les antécédents
Concernant les antécédents du mis en cause, son casier judiciaire ne porte la trace d’aucune condamnation. Cependant, il est connu pour des faits de violences sur mineur qui se sont manifestées par deux bousculades qu’il a reconnues. Ces faits ont donné lieu à un stage sur la prévention des violences, réalisé en 2019.
Les auditions se poursuivent et sont actuellement en cours afin de préciser les circonstances des faits. Les autopsies de la victime et du mis en cause seront également pratiquées cette semaine, afin de préciser les premières constatations médicales du médecin légiste qui était sur place hier soir.