Le RC Lens a pris la direction de l’Espagne et de Marbella lundi pour passer une semaine de stage et préparer la 2e partie de saison sous des températures un peu plus clémente qu’en Artois actuellement. Ce mercredi, nous avons pu faire le point avec Franck Haise, le coach lensois, sur cette étape inédite de préparation en pleine saison.
Lensois.com : Franck Haise, le bon état d’esprit qui caractérise le groupe est-il tout de suite revenu à la reprise pour cette nouvelle phase de préparation ?
Oui ça s’est bien passé dès le premier entrainement. On a fait une grosse semaine de travail a la Gaillette et c’était déjà très bien. Il y a aussi l’intégration de Julien Le Cardinal et de quelques jeunes avec nous sur la préparation (ndlr : Nolan Bonte, Yacouba Barry, Rémy Labeau-Lascary, Flavio Da Silva et Ayanda Shishuba). A chaque fois il y a 3 tables de joueurs et ils sont disséminés, les plus anciens les ont intégrés et ça c’est toujours bon signe ! On a doublé des séances et on a prévu une activité pour ce jeudi avec le groupe, avant de jouer samedi en 4 fois 30 ou 25 minutes face à Montpellier samedi à 16h.
Quelle est la stratégie mise en place pour cette préparation physique dans une période particulière ?
On a d’abord laissé du repos aux joueurs sur les 2 semaines. On savait que chacun allait s’entretenir un minimum, ce qu’ils ont fait. Il y avait déjà eu 5 mois derrière eux. Il va encore y avoir 6 mois de compétition à venir, on voulait donc qu’ils se ressourcent, ce qu’ils ont pu faire, avec maintenant 4 semaines et demi pour se remettre en route. On entre sur une préparation presque classique, en allant simplement un peu plus vite sur nos semaines de routine. Dès le mercredi, nous sommes entrés dans nos principes de jeu. On a vite réintégré nos principes et a partir de la semaine prochaine on sera quasiment dans des semaines classiques de compétition.
« La Coupe du monde ? On regarde souvent avec un oeil d’entraineur avant d’être spectateur »
Vous allez reprendre par de gros matches avec un déplacement à Nice et très vite, ce choc du 1er janvier à domicile face au PSG, le leader. Arrivez-vous à ne pas y penser ?
Lens-PSG, je n’y pense pas. Le premier danger serait de penser à Paris avant Nice et même avant ça, de penser à Nice avant nos prochaines séances d’entraînement. C’est la meilleure façon de préparer le futur à long terme : penser à ce qui est en train de se jouer. Les projections ne restent que des projections. Après on aura le temps le 31 décembre ou 1er janvier de penser à Paris !
Cette trêve particulière est rythmée par la Coupe du monde, avec ses habituelles découvertes. Apporte-t-elle des idées neuves ?
Ce qui est certain c’est que, un peu comme tous les coaches, on regarde souvent avec un œil d’entraîneur avant d’être spectateur même si c’est agréable aussi de regarder pour regarder. Puis comme L’Equipe m’a proposé de travailler un peu plus avec le rôle de consultant sur les matches des Bleus (sourire), du moins jusqu’aux 8es parce qu’après je ne vais plus forcément pouvoir regarder de la même façon… Il y a toujours des idées, après dire qu’on va changer ce que l’on fait, non parce qu’on travaille depuis un moment sur des principes. Même si on les fait parfois évoluer, il ne faut pas changer de direction tous les 4 matins, mais ça reste sympa de voir des rencontres de très haut niveau, dès les poules on a vu de bons matches avec des joueurs ou équipes qu’on découvre. On a la chance d’avoir eu de sacrés matches dès les 8es, même si je n’ai pas pu en voir tant que ça en raison de nos séances. France-Angleterre ? Ce sera après match (Montpellier-Lens) pour nous donc les joueurs ont leur soirée de libre et avec le staff on va se retrouver ensemble, on a trouvé un restaurant avec un écran pour regarder.
Propos recueillis par Christophe Schaad
