Le RC Lens renoue avec la compétition officielle ce jeudi à Nice (16e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Foot). 2 clubs qui se sont retrouvés souvent liés dans l’actualité hors terrain ces derniers mois. Gros plan.
L’OGC Nice ne compte pas parmi les clubs avec lesquels le RC Lens entretient une rivalité historique particulière. Certains se souviendront peut-être même à l’inverse de cette époque où les Sang et Or avaient donné un joli coup de pouce au Gym en achetant 3 jeunes (Simon Feindouno, Jérôme Segreto et Pierre-Alexandre Mougeot), pour lui permettre de convaincre la DNCG de le maintenir en Ligue 1 en 2022. Mais 20 ans plus tard, le club azuréen s’est invité dans l’actualité du RC Lens façon poil à gratter. D’abord en venant chercher Florent Ghisolfi, le directeur sportif architecte du renouveau lensois. Une annonce qui a fait l’effet d’un coup de massue début octobre, juste avant le derby à Lille. Puis, c’est avec son costume de directeur sportif niçois que Florent Ghisolfi est venu débaucher Laurent Bessière (directeur du pole performance, qui terminera son préavis le 22 février) et Ghislain Dubois (préparation physique, déjà parti), 2 membres importants du staff artésien, juste avant la trêve.
Solide sur ses appuis, le RC Lens a su encaisser et semble avoir fait ce qu’il fallait pour s’en relever, mais la manière et les timings avaient de quoi faire grincer des dents, plus particulièrement pour ce qui concerne le débauchage du duo Bessière-Dubois. Nice, porté par INEOS, ne s’est pas arrêté là avec son projet de restructuration ambitieux et est d’ailleurs allé chercher Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG, rien que ça. Autant dire que le club azuréen dispose d’un vrai pouvoir de persuasion. Pour Franck Haise, pas question toutefois de penser à autre chose que la réalité du terrain et d’en faire un rendez-vous particulier : « Ce qui m’intéresse c’est la confrontation sportive. Ce ne sont pas les hommes. Dans les clubs, dans les structures professionnelles, la vie d’’entreprise, les hommes sont là pour évoluer, on ne peut pas lutter contre ça. Ce qui m’intéresse, c’est de continuer à avancer, de travailler sur la restructuration et on a bien travaillé dessus. Nice c’est la 16e journée et une confrontation sportive entre 2 équipes, une très bien classée, c’est-à-dire nous et Nice qui est attendu à ce niveau, c’est ça la réalité du match », disait-il mardi.
Des incertitudes côté niçois
Si la puissance financière est niçoise, sur le terrain, l’écart est important en faveur du RC Lens. 2e, les Lensois comptent 16 points d’avance sur Nice, décevant 9e. Les Aiglons sont pour l’heure à 10 points d’une place européenne qu’ils ambitionnent. Mais attention à ce tableau qui peut être trompeur. Car Nice allait bien mieux avant la trêve avec 6 matches sans défaite, dont une victoire à Lorient (2-1) et un solide nul à Lyon (1-1). Sur le papier, les atouts sont nombreux, notamment sur le plan offensif, à l’image de Gaëtan Laborde ou d’un certain Andy Delort, qui aurait fait un appel du pied… à Lens ces derniers jours et qui devrait être au mieux sur le banc après avoir été diminué par un virus alors que d’autres joueurs reviennent tout juste de blessure (Sofiane Diop, Mario Lemina). Quant à Aaron Ramsay… Le Gallois n’est pas encore revenu du Mondial !
Bien avant Paris dimanche, le RC Lens a déjà droit à un premier vrai choc ce jeudi sur la pelouse de l’Allianz Riviera. De son côté, il est de plus diminué offensivement, privé d’Alexis Claude-Maurice dans le cadre d’un accord survenu lors de son prêt par les Aiglons et de David Pereira Da Costa, touché à l’épaule, alors qu’Adam Buksa est lui désormais un absent de longue durée. Il faut aussi se préparer face à l’incertitude tactique, entre la possibilité de voir les Aiglons évoluer à 4, comme lors de leur renouveau automnal, ou revenir à 3 défenseurs comme ils ont pu le faire pendant la préparation, notamment en raison de la forme de certains joueurs. « Nice est une équipe taillée pour jouer l’Europe tous les ans. Ils ont mal commencé mais bien fini avant la trêve. Notamment face à Lyon (1-1) où ils ont fait un match abouti. On s’attend à un match compliqué, on les a analysés, à nous de faire notre match et de rester dans nos principes », lance Florian Sotoca, l’un des rescapés de l’attaque. Fort de ses 5 succès consécutifs avant la trêve, le RC Lens devra d’abord s’attacher à se montrer solide mais aussi tranchant. Après une coupure survenue en pleine dynamique positive, c’est l’occasion de démontrer qu’il n’a rien perdu de sa verve. Pour cela il faudra faire un résultat sur une pelouse où il a toujours perdu, mais ce Racing là sait mieux que n’importe quel autre faire mentir les chiffres.
