Après un début de saison record, le Racing Club de Lens truste le haut du classement avec 37 unités en 16 matches joués. Avant de disputer un véritable match de gala ce soir face au leader parisien, le directeur général artésien, Arnaud Pouille, revient sur les premiers mois de compétition. Avant de se projeter sur la suite.
Lensois.com : Arnaud Pouille, quel bilan dressez-vous de cette première partie de saison ?
Il reste encore trois matches, mais c’est vrai qu’avant la grande fête de dimanche soir, c’est un bilan qui est très satisfaisant. On est sur un nombre de points record pour le club à ce niveau de la compétition. Nous sommes dans la confirmation de ce qu’on fait depuis deux saisons en Ligue 1.
Vous avez dû gérer les départs successifs de membres du club dernièrement. De quelle manière le club gère-t-il ses imprévus pour éviter de céder à la panique ?
C’est dommage de perdre des hommes avec qui tu as construit un début d’aventure. Mais c’est la vie, ils n’avaient peut-être pas cette fibre du Nord, ils ont été dragués par un projet du Sud de la France, ils ont souhaité le rejoindre. Ça nous a contraints à nous réajuster et à juguler la fuite qui semblait s’annoncer au départ. On s’est organisé et exprimé là-dessus. Maintenant la page est tournée, on avance. Benoît Delaval (nouveau responsable de la performance ndlr) est arrivé, on en a profité aussi pour promouvoir des personnes qui travaillaient dans l’ombre. Ça nous a fait accélérer la cadence, c’est un peu notre fibre la formation et la promotion en interne. Ceci valorise tous les efforts qui ont été faits par ces personnes.
Où en est-on du projet d’augmenter la capacité du stade ?
Nous, on est prêt. On a fait une chose pour toujours avancer : on a mis la station debout en bas de la Delacourt et de la Trannin pour les rendre plus en adéquation avec ce qui s’y passe réellement. Et après, l’idée serait d’augmenter cette capacité si la demande est homologuée par les autorités compétentes. Tout ça est à remettre dans le contexte de la zone de test avec la Marek. Ça prend toujours du temps avec les commissions. Quand on essaye un peu d’être moteur, on est souvent freiné par le coté un peu novateur et moderniste. Il faut l’accepter, on se prépare, on avance comme on peut mais c’est vrai qu’on est un peu freiné par le manque d’entrain général. Et, il faut peut-être le reconnaître, ce genre de projets est lié à des processus qui prennent beaucoup de temps.
Et pour ce qui est du projet de rachat du Stade Bollaert-Delelis ?
Les discussions sont très positives, on risque de déposer le dossier lors du premier trimestre 2023. Et puis, il y aura toute la mécanique administrative qui se mettra en route sur le sujet. On essaye de faire des choses cohérentes. Quand on regarde le club et son patrimoine, la Gaillette a été très bien pensée, c’était moderniste en 2002. L’idée, pour nous, c’est de créer un réel patrimoine.
« L’objectif reste de se stabiliser en Ligue 1 »
L’été dernier, vous indiquiez que la formation devait être restructurée. Où en est-on aujourd’hui ?
Il y avait eu la nomination de Florent [Ghisolfi, ndlr] qui prenait la formation dans son spectre. Et après avoir passé beaucoup de temps sur la partie professionnelle, il fallait la décliner et étudier certaines méthodologies au niveau de la formation. Après son départ, on s’est réajusté, on a nommé Franck en qualité de manager général qui, lui, est un formateur dans l’âme, pour qu’il ait un œil aiguisé et qu’il continue cette phase de transition. Et puis il y a Yohan Demont, Vincent Carlier, Walid Mesloub… Je n’oublie pas Eric Sikora sur la post-formation. Je pense que, parfois, donner plus de considération à des gens qui travaillent bien, ça peut avoir des effets positifs. C’est vrai que la réserve a été rétrogradée en N3 cette saison, mais quand on regarde le panorama des clubs professionnels et où se situe leur équipe réserve pour ceux qui en ont encore, c’est souvent en N3. Mais il y a encore du boulot, oui, c’est certain.
Sur notre site, on a sondé des supporters. Pour la majorité d’entre eux, s’il n’y a pas de place européenne au bout du chemin, ce serait une déception. Pour vous aussi ?
Je comprends. Mais on le dit souvent, une compétition c’est comment vous travaillez et comment les autres travaillent. On sait à l’heure actuelle qu’on est le 11e ou 12e club en termes de masse salariale et de ressources en Ligue 1. Prendre le plaisir de surperformer, et pourvu que ça dure, mais l’objectif reste de se stabiliser en Ligue 1. Se qualifier en Coupe d’Europe c’est une chose, ensuite, il y a la jouer. On n’est qu’à 16 matches sur 38. On doit simplement aller au bout de chaque saison sans avoir de regrets. Les exercices précédents, on a performé, connu des trous d’air mais on s’est battu jusqu’au bout. Là, on a pris un départ encore plus efficace. C’est logique d’y penser et d’y croire. Et ce serait logique d’être déçu.
Ce soir, on attend une belle fête au stade. Jouer le Paris Saint-Germain un 1er janvier, pour célébrer aussi la Sainte-Barbe, c’est la soirée rêvée ?
En fait, c’est un peu comme la saison dernière ! On avait fêté la Sainte-Barbe lors d’un match contre Paris. La différence cette année, c’est qu’on n’a pas pu le faire début décembre parce qu’on n’avait pas les joueurs tout simplement pour disputer un match amical. Et puis, on s’est dit rapidement que de le fêter un 1er janvier contre Paris, pour la nouvelle année, c’était plutôt sympa. C’est pas mal quand on imagine qu’on va tous se souhaiter la bonne année à Bollaert avec les supporters !
