Les syndicats lancent la bataille contre le gouvernement. Les premiers cortèges se sont élancés ce jeudi matin à Arras, Valenciennes et à Douai pour protester contre la réforme des retraites. Au total, plus de 200 manifestations sont organisées dans toute la France. 10 000 forces de l'ordre sont mobilisées pour sécuriser les manifestations. Dans le Nord, la raffinerie TotalEnergies de Mardyck est à l'arrêt.
Manifestation très suivie à Arras, Douai et Valenciennes
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, la manifestation est suivie ! On compte près de 4 000 manifestants à Douai, 3 800 à Arras (d’après les forces de l’ordre) et 3 000 à Valenciennes. Un autre rassemblement s'élancera de la Porte de Paris à Lille dès 14h30.
©Adrien Bonnerot - manifestation contre le projet de réforme des retraites à Arras.
On retrouve même des retraités dans le cortège arrageois qui s’est élancé de la Place Foch vers 10h. «Je suis contre cette réforme. Je la trouve injuste», lance Guy, retraité âgé de 69 ans. «Le départ à 62 ans, ça suffisait, pas besoin de partir en retraite à 64 ans. On peut trouver l’argent ailleurs. Je suis retraité et ça ne me gênerait pas d’être mis à contribution. De toute façon, les gens qui ont travaillé avant nous nous paient notre retraite. À notre tour d’aider ! À condition d’avoir une retraite convenable, il est évident qu’on ne touche pas aux petites retraites.»
©Adrien Bonnerot
La pénibilité au travail : point de discorde
Le projet de cette réforme prévoit un départ anticipé à la retraite en cas de travail «pénible». Elisabeth Borne a parlé des policiers et des militaires, qui sont concernés par ce cas de figure. Dans le cortège arrageois, on ne l’entend pas de cette oreille. «Oui, il faut réformer la retraite mais bon, je suis fille d’ouvrier et faire travailler mon père à l’usine jusqu’à je ne sais quel âge, c’est inhumain», scande Constance, enseignante. «Je ne comprends pas pourquoi un policier peut partir à la retraite vers 55 ans et pas les autres professions. Dans l’Education nationale, nous ne sommes pas soutenus.»
©Adrien Bonnerot
Naceyra travaille à Montigny-en-Gohelle avec des enfants âgés de un à 36 mois. «Il faudrait voir au cas par cas pour la pénibilité, travailler avec des enfants ce n’est pas facile. J’ai 59 ans et je dois m’accroupir tous les jours. Je marche jusqu’à mon lieu de travail, je ne me vois pas travailler en déambulateur jusqu’à 64 ans. On a travaillé toute notre vie, ça devient marche ou crève !». Cette dernière a assuré qu’elle ne lâcherait pas et que cette manifestation du 19 janvier n’est que la première d’une «longue série.»
©Adrien Bonnerot
Les syndicats visent le million de manifestants dans les rues en France pour faire plier le gouvernement.
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Je pense qu'ils étaient beaucoup plus que ça....le cortège et passer devant mon chantier pendant plus de 30mn....