Les policiers ont découvert le 30 août 2022 un grave cas de maltraitance infantile. Plusieurs enfants vivaient dans des conditions indignes. Placés ensuite dans des familles d'accueil, tous ont confié avoir vécu un calvaire depuis leur enfance. Certains étaient même privés de liberté. Malgré plusieurs signalements aux services sociaux, toute une fratrie a été maltraitée pendant des années. Les policiers ont découvert deux enfants attachés à leurs chaises hautes dans un état d’hygiène très déplorable. Le couple de Noyelles-sous-Lens a été jugé ce mardi au tribunal correctionnel de Béthune. Le père, âgé de 44 ans, et la mère, âgée de 40 ans, comparaissent libres pour « violences par ascendant » sur mineurs de moins de 15 ans et « soustraction par un parent à ses obligations légales ».
Une affaire surmédiatisée
Dès l’ouverture du procès, l’avocat du père a demandé le huis-clos, soulignant un battage médiatique disproportionné. Il faut dire que l’affaire avait fait grand bruit dans la presse nationale. 26 journalistes étaient accrédités ce mardi. Le terme « maison de l’horreur » a même été mentionné. Thierry Dran, le procureur de la république à Béthune, l’a qualifié « d’exagéré » lors d’un point presse organisé en préfecture à Arras début septembre. La secrétaire d’Etat chargée de l’enfance, Charlotte Caubel, avait alors évoquédes failles dans la coordination des services de protection de l’enfance. Elle avait également annoncé une enquête administrative.
Quelles réquisitions ?
La procureure de la république a requis 2 ans avec sursis probatoire avec une obligation d’activité professionnelle, de soins, d’indemnisation ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec les 7 enfants mineurs et obligation d’accomplir un stage de responsabilité parentale d’un mois à effectuer dans un délai de 6 mois.
Le délibéré sera connu le 9 février.