Quatre jours après son nul 1-1 à Troyes face à une équipe en bloc bas, le RC Lens enchaîne avec une grosse affiche à Bollaert. Il faudra en découdre avec Nice, une équipe sur une dynamique différente de celle de l’Estac. Le coach lensois Franck Haise fait le point à l’approche de la rencontre.
Lensois.com : Franck Haise, quel regard portez-vous sur la situation au classement après l’issue de la 20e journée. Cela n’a finalement pas vraiment bougé dans votre zone du classement, avec notamment le nul concédé par le PSG contre Reims après celui entre l’OM et Monaco…
Quand j’ai regardé le match PSG-Reims, ça m’a confirmé d’abord qu’il y avait une très bonne équipe à Reims, qui travaille bien depuis un moment et joue très bien. Elle a été logiquement récompensée de sa prestation. On voit que dans le championnat de France, il y a beaucoup d’équipes difficiles à jouer. Troyes l’a été. Les commentateurs ou supporters ont leur avis, mais je sais que ce n’était pas facile pour les joueurs. On n’a pas tout réussi non plus mais je reste persuadé que c’était un bon match. Lille a été battu contre Nice, Rennes a été battu à Lorient, pour ceux qui peuvent qu’il faut juste regarder le classement pour connaitre l’issue d’un match, il faut encore analyser le foot.
Le fait de vous retrouver sans doute de plus en plus souvent face à des blocs bas peut-il vous amener à travailler différemment à l’entraînement ?
Nous travaillons déjà tout le temps avec des profondeurs de bloc qui amènent des espaces réduits. En tout cas, la plupart du temps. Ils sont soit très réduits, soit relativement réduits, pour que l’on soit près à affronter ça le week-end. Ce n’est pas nouveau, cela fait partie de nos process d’entraînement. On garde la largeur, mais la profondeur varie pour anticiper ou préparer ce qui peut nous arriver.
« A Troyes, on a eu une vraie maîtrise »
Mercredi, vous allez retrouver Bollaert face à Nice. La seule fois au milieu d’un total de 6 matches à l’extérieur. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
On va avoir plaisir à goûter à notre public, à notre stade. On ne va pas y être souvent, mais ça permet aussi de redire qu’on a évolué dans une belle ambiance à Troyes samedi, grâce à nos supporters. Et si on a eu autant de force pour aller chercher l’égalisation, c’est aussi grâce à eux.
Vous recevez une équipe de Nice déjà affrontée il y a un mois chez elle (0-0). Avec un nouveau coach (Didier Digard a pris la suite de Lucien Favre). Qu’est-ce que cela change et vous attendez-vous à une confrontation plus ouverte que face à Auxerre ou Troyes ?
Pour nous, ça ne change pas grand-chose, pour eux un certain nombre. C’est une équipe qui a une dynamique de résultats avec 3 bonnes performances, avec une façon de jouer différence, une équipe plus agressive plus haut, plus verticale. Je dirais plus joueuse. Est-ce que ce sera plus ouvert ? Ce sont aussi les matches qui décident. Troyes, sur les derniers temps, n’avait pas forcément évolué avec des blocs extrêmement bas. Ils ont changé de système et d’animation contre nous. Mais on les a aussi amenés à évoluer bloc bas. Une équipe ne jette pas les ballons pour les jeter. On a eu une vraie maîtrise. Je ne sais pas ce que sera le match de Nice, mais peu importe le contexte, les scénarios, on se doit d’y répondre au maximum.