À l’occasion de la deuxième journée de mobilisation intersyndicale, l’appel a été entendu. Les cortèges organisés à Cambrai et Saint Omer ont rassemblé respectivement 4 000 et 3 000 personnes. Ils étaient 8 500 et 7 000 à Boulogne-sur-Mer et Calais. À Arras, le rendez vous était fixé place Foch devant la gare vers 9h30. Le cortège s’est élancé peu avant 10 heures. Ils étaient 4 000 selon la police, et près de 6 000 selon l’intersyndicale à défiler dans les rues du centre ville. Didier Fatoux, délégué syndical FO pour la société Plastic Omnium à Ruitz, est satisfait de la mobilisation. « Les gens ont répondu présent. On était nombreux le 19 janvier, je pense que nous sommes autant, voire plus aujourd’hui ! » Le 19 janvier, ils étaient environ 4 000 à défiler dans les rues d'Arras. « La mobilisation est plus forte et c’est normal, cette réforme est un désastre. Tout le monde la rejette », souligne David Pochet, secrétaire territorial à la CGT.
Manifestation contre la réforme des retraites - Acte 2 - 31 janvier, Arras ©Géraud Lefebvre
De nombreuses professions présentes dans le cortège
Professeurs, soignants, fonctionnaires, étudiants, auxiliaires de vie, cheminots, salariés du privé… de nombreux corps de métiers étaient représentés ce matin « On est tous là et on a pas l’intention de baisser les bras », lance Sandrine Trépié, secrétaire général de la fédération autonome au niveau du conseil départemental du Pas-de-Calais. « On continuera à prouver que cette réforme est injuste, surtout pour les femmes. On va être obligé de cotiser plus longtemps déjà que nous avons des salaires inférieurs aux hommes. »
Manifestation contre la réforme des retraites - Acte 2 - 31 janvier à Arras ©Géraud Lefebvre
Les soignants aussi avaient des choses à dire ! « C’est une grosse mobilisation, c’est indéniable. Les personnels de santé de l’Arrageois et du Ternois sont au rendez-vous pour remplir les rues et pour montrer à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne que les soignants ne vont pas se laisser faire comme ça », insiste Etienne Martinot, secrétaire départemental FO Santé 62. « Rajouter deux ans aux professionnels de santé, c’est grave et irresponsable. Aujourd’hui, à l’hôpital il y a plus de maladies professionnelles que dans le bâtiment. Ce que le gouvernement va réaliser comme économie sur les caisses de retraite, il va le dépenser sur les caisses d’assurance maladie. Puis entre 55 et 64 ans, le taux de chômage est plus important et le retour à l’emploi plus difficile. »
On comptabilise près de 40 000 manifestants à la mi journée, soit 10 000 de plus que le 19 janvier. À Lille, le cortège régional partira de la porte de Paris à 14h30. Plus de 200 cortèges sont prévus à travers toute la France. Ils avaient rassemblé entre 1,12 et 2 millions de personnes lors de la première journée d'action.