Blessé au ménisque, Alexis Claude-Maurice a réussi son retour dimanche dernier à Clermont en marquant sur l’un de ses premiers ballons (0-4, 27e journée de Ligue 1). Le milieu offensif renoue avec la compétition avec beaucoup de mordant.
Lensois.com : Alexis Claude-Maurice, vous êtes revenu fort en marquant à Clermont après une opération du ménisque. Comment aviez-vous vécu cette blessure survenue alors que vous étiez sur un bel élan ?
Ça m’a beaucoup énervé quand j’ai su que j’allais être opéré. C’était une douleur que je ressentais depuis quelques temps et je pensais pouvoir continuer à jouer avec. Mais quand on a vu qu’il fallait opérer, j’étais très énervé sur le coup… Dès le lendemain, j’étais déjà à la salle pour faire ce qu’il fallait pour revenir au plus vite. J’ai pu le faire en moins de 6 semaines et c’était l’objectif. A Clermont, j’étais déjà très content de pouvoir faire un match et sur mon premier ballon, je marque. C’était vraiment beaucoup de joie !
Il y a eu des hauts et des bas dans cette période ?
Cela n’a pas été trop difficile. J’ai été énervé, mais dès le lendemain, j’ai tout mis en place. Je n’avais aucun doute, j’ai fait le travail que les kinés et le docteur m’ont demandé de faire et j’ai même essayé d’en faire plus. S’il avait été possible de revenir en 2 semaines, j’aurais tout fait pour. J’ai quand même écouté mon corps car il y avait ce que je voulais et la réalité du corps, mais heureusement, ça s’est bien passé. Je suis content de ce que j’ai traversé.
Comment vous sentez-vous à Lens ?
Cela se passe très bien. Je me plais sur le terrain et en dehors. Je vois de la progression. Malheureusement, je me suis blessé mais je vois des progrès dans l’intensité que je mets chaque jour à l’entraînement et en match, sur le plaisir que je prends. Ça m’avait plutôt fait défaut les années passées. Je retrouve cette joie de jouer au foot.
« Honnêtement, je ne vois pas l’avenir, plutôt le présent »
Vous n’êtes que prêté sans option par Nice. Comment envisagez-vous l’avenir ? Si Lens vous proposait de rester, quelle serait votre réaction ?
Honnêtement, je ne vois pas l’avenir, plutôt le présent. Il reste 11 matches sur lesquels il faut performer, gagner. Après il y aura le temps de parler de l’avenir, mais je suis vraiment concentré sur cette saison. Si Lens me propose ? Je n’y ai vraiment pas pensé. Avec les si, on peut faire plein de trucs, je me concentre déjà sur ce week-end et les 10 autres matches car il faudra être performant.
La concurrence s’est renforcée avec les arrivées du duo Thomasson-Fulgini. Cela vous pousse-t-il à faire plus ?
Ça ne me pousse pas à en faire plus car je n’avais pas besoin de motif, mais c’est bien pour le collectif, Chacun essaye d’être meilleur que les autres, chacun élève son niveau et donc le collectif aussi. On a plus de chances de gagner les matches. C’est une très bonne chose pour le club.
Vous avez parlé de plaisir qui a pu faire défaut par le passé. Alors que vous avez toujours été perçu comme un joueur avec un bel avenir, avez-vous l’impression d’avoir perdu du temps à un moment donné ?
Je ne dirais pas que je n’ai pas pris de plaisir, c’est l’expérience de ma carrière. Plus jeune, c’est sûr que je m’imaginais au plus haut niveau dès mes 18 ans. Après chaque carrière a un parcours, je vais avoir 25 ans, j’ai toujours eu confiance en moi-même, même quand je ne performais pas et quoiqu’il arrive, je vais continuer de bosser, dans le dur comme dans les bons moments. J’ai confiance en moi et j’irai ou je devrai aller.