Souriez, vous êtes filmés ! Situé dans le centre administratif rue de Schwerte, le centre de supervision urbain de Béthune est désormais opérationnel. Il y a un opérateur derrière un poste de contrôle regroupant 8 écrans qui peuvent se diviser en 4 sous-écrans. «On peut voir l’ensemble des rues et les points de fixation de la délinquance. Si l’opérateur constate des infractions en direct, il peut envoyer une patrouille», souligne Jean-Marc Blanchard, chef de la police municipale. Les images sont visionnées en direct et l’agent envoie une patrouille si la situation l’exige. «On passe d’une vidéo-protection passive à une vidéo-protection active. L’idée est de filmer l’intervention en direct dans le cadre du flagrant délit.» Les policiers municipaux peuvent appeler leurs collègues de la police nationale si la situation se tend.
Les caméras surveillent les écoles, la gare, la prison…
22 agents sont habilités à manœuvrer les caméras. Elles fonctionnent toutes seules mais le policier peut zoomer ou la diriger si besoin. La personne présente dans le centre n’y reste pas plus de 2h et il y a toujours quelqu’un derrière les écrans jusqu’à 3h. «Après l'agent perd en efficacité», fait remarquer Jean-Marc Blanchard.
Les 300 caméras sont positionnées dans les axes passants du centre-ville, sur la Grand’Place, près de la prison, devant les écoles, au niveau de la gare, du théâtre, de la médiathèque et même des cimetières. «On est désolé de mettre des caméras dans des cimetières mais c’est une demande de la population», précise Olivier Gacquerre, maire de Béthune. À noter que l’œil des caméras ne s’attarde pas dans les zones privées. Une zone d’ombre apparaît alors sur l’écran du centre de supervision.
Les enquêteurs de la police nationale ont 14 jours pour réclamer les vidéos. Passé ce délai, le contenu de ces dernières sera supprimé.