Le RC Lens s’apprête à recevoir Strasbourg vendredi dans le cadre de la 30e journée de Ligue 1 (21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). Le coach lensois Franck Haise fait le point, alors que l’effervescence ne cesse de grandir autour de son équipe, 2e du classement.
Lensois.com : Franck Haise, on commence à parler de la lutte pour le titre autour du RC Lens. Qu’en pensez-vous ?
Il y a un mois et demi, le soir de la défaite à Lyon, les commentateurs et ceux qui parlent du foot ont dit qu’on avait définitivement perdu notre élan, qu’on ne ferait sans doute pas l’Europe. 6 semaines après, on me parle du titre. Je laisse chacun commenter, ce qui m’intéresse c’est le match de Strasbourg, au début d’une série de 9 rencontres et on ne va tirer aucun plan sur la comète.
Vous allez jouer vendredi, avant tout le monde. Cela vous plait-il au regard de la situation au classement ?
Cela n’a pas de raison de me plaire ou de me déplaire. Les journées sont étalées du vendredi au dimanche, on a régulièrement joué le samedi soir ces derniers temps, mais que l’on joue avant ou en dernier, il faut être performant pour avoir un résultat. Le jour ne va pas changer grand-chose pour nous.
A Rennes, on vous a vu offensif en première période et bien maîtriser la rencontre en seconde période. Quel regard portez-vous sur ces 2 périodes ?
Les deux mi-temps m’ont satisfait. C’est toujours plaisant de sentir qu’on prend le dessus, qu’on marque, mais c’est aussi plaisant quand Rennes joue son va-tout en étant mené seulement 1-0 devant son public et que l’on reste solide, dans un match entre deux concurrents. On a très peu concédé. Pourtant, il y avait beaucoup de qualités en face, avec aussi un changement de système de leur part. Mais on a défendu avec intelligence. On aurait peut-être pu mieux utiliser le ballon sur certaines séquences, mais on a bien défendu, en sachant rester calme.
« Si j’avais senti moins de rigueur… mais ce n’était pas ça »
Après une période sans, vous avez enchainé un 3e clean-sheet, le 12e de la saison. Quelles ont été les clés pour y revenir ?
On a juste continué à travailler ! Le premier clean sheet est arrivé alors qu’on était passé à 4, le 2e alors qu’on était passé vite de 3 à 4, puis le 3e en jouant à 3 derrière… Au-delà des systèmes et des animations, c’est un travail collectif. Il faut aussi que le gardien soit performant, que les pistons le soient également, que le milieu d’équilibre soit très fort et que ceux au-dessus fassent un gros travail. Mais on n’a pas fait plus de choses ou moins que ce que l’ont faisait avant. Il y a toujours eu du travail à la vidéo quand c’était nécessaire, et le travail du quotidien n’a pas changé, en sachant qu’on n’encaissait pas non plus énormément de buts. On ne concédait pas beaucoup de situations non plus. Si j’avais eu le sentiment qu’il y avait moins de rigueur, d’engagement, de communication et plus de laisser-aller dans la première ligne, j’aurais certainement fait d’autres choses, mais ce n’était pas ça. Il fallait juste continuer à travailler sereinement.
Comment composez-vous avec ces attentes qui montent autour de l’équipe ?
On ne parle pas de ça tous les jours. On laisse les gens en parler, on discute de notre entraînement, du travail en salle, des soins, de l’alimentation, de tout ce qui fait le socle de nos performances. Le reste, on n’en occupe pas vraiment. On est dans notre travail quotidien et cette semaine je ne me suis occupé que de Strasbourg et notre équipe. Les gens ne se rendent pas comptent que, sans être dans notre bulle, on est dans notre saison, sur notre chemin. Le reste viendra si ça doit venir, mais on est focus sur jeudi et Strasbourg vendredi.
Et plus généralement, quelque chose a-t-il changé pour que la trajectoire s’améliore ?
Dans les éléments qui ont changé, on a retrouvé encore un peu plus de concurrence, avec Facundo (Medina) qui est revenu, Wesley (Saïd) aussi. Quelques semaines avant, c’était Alexis (Claude-Maurice) et actuellement, Adam (Buksa) commence à reprendre l’entraînement. Forcément cela amène plus de concurrence, une émulation supplémentaire à l’entraînement mais aussi plus de possibilités pour moi. C’est une bonne nouvelle pour la performance. Après, pas grand-chose n’a changé. Quand vous gagnez, que vous êtes solide, la confiance remonte.
