Le RC Lens a remporté une difficile victoire 2-1 à Bollaert contre Strasbourg (30e journée de Ligue 1). Un succès qui lui permet de battre son record de points de la saison dernière et de s’imposer encore un peu plus comme un candidat à quelque chose de grand en fin de saison… Franck Haise, pas pleinement satisfait de la totalité de la rencontre, ne s’emballe pas, fidèle à ses habitudes.
Lensois.com : Franck Haise, vous voici avec 63 points. Vous avez donc déjà fait mieux que la saison dernière (62). C’est un premier objectif atteint en attendant d’autres ?
Je ne sais pas si on peut parler d’objectif, mais on avait la volonté de mieux. On veut toujours être en progression. En tout cas, sur le plan comptable, l’objectif est rempli.
Pourtant ce match n’a pas été simple. Vous avez parfois offert des situations à Strasbourg en première période. Etiez-vous satisfait ?
Non, je n’étais pas vraiment satisfait de cette première période. On était plutôt solide défensivement, l’adversaire avait du mal à nous déséquilibrer, mais il y avait mieux à faire dans l’utilisation du ballon. Surtout que quand on le faisait bien, c’était à chaque fois une occasion ou une bonne situation. Mais c’était trop peu. On devait aller plus loin. Ce qui m’a plu, c’est que justement on a continué, on a joué avec caractère et courage. Mais sur la première période, il y a eu trop de déchet. C’est lié à nous mais aussi à la densité adverse. Je pense qu’on était capable de faire mieux, à l’image de ce qu’on a réalisé sur le premier but. On avait insisté sur ces plongés mais ce n’est pas assez arrivé.
On a pu percevoir de la fébrilité, vous étiez vous mis un peu trop de pression ?
Je ne sais pas si c’est de la fébrilité mais sous pression, il fallait être encore plus fort techniquement, avoir de meilleurs déplacements. C’est ce qu’il fallait mettre en place. Mais je savais bien avant le match que ça allait être très compliqué contre cette équipe de Strasbourg, au regard de la qualité de l’effectif et pour avoir vu plusieurs de ses dernières rencontres. Il n’y avait pas de surprise de ce côté.
« Obligés de ne jamais être loin des 100% »
Vous mettez la pression sur Paris devant et vous vous placez encore un peu plus pour l’Europe et pour une qualification pour une compétition de plus en plus belle…
Nous, on est contents d’avoir gagné ce vendredi soir dans un match difficile. Chacun gère sa pression, nous on gère la nôtre, c’est déjà pas mal. Après, pour le reste, chacun fait ce qu’il a à faire. L’Europe ? Il reste encore 8 matches, on en parlera un peu plus tard !
Comment ne pas croire au titre dans cette situation ?
On ne s’interdit rien, on sait juste la difficulté de gagner un match. C’était difficile à Rennes, ça l’avait été au début contre Angers, c’était difficile ce vendredi… On ne s’interdit rien mais on est aussi assez lucides sur la difficulté de gagner ces matches. Ce que je veux, c’est jouer avec de la personnalité les 8 derniers matches, peu importe la pression, car si on ne le fait pas, on ne sera pas récompensé. Jouons avec le maximum de personnalité, de courage et de qualité. Si on doit obtenir quelque chose, et pour l’instant on le mérite, mais après 30 journées. Le championnat, c’est 38.
Avec 13 victoires à domicile sur 15, vous avez des certitudes à domicile, alors que vous devez accueillir Monaco ou encore Marseille prochainement…
Les certitudes, c’est qu’on a fait des très bons résultats à domicile. On ne pourrait pas avoir 63 points sans ça. Maintenant on sait ce qu’on est capable de faire mais à chaque match il faut être en mesure de le réaliser. On n’a pas la marge pour se dire que si on en fait tous 30% de moins, ça passera. Pour nous, c’est impossible. Que ce soit dans l’engagement, la détermination, la volonté de défendre ensemble, d’attaquer. On est obligé de ne jamais être loin des 100%. C’est le plus important sur les 8 matches qui restent.