Il y a un an, Christophe Ponseel ne payait que 7000€ de gaz et d'électricité tous les trois mois. Désormais, il se retrouve à devoir débourser 24 500€ sur la même période. Une situation à laquelle le gérant de la boulangerie « Ponseel » à Saint-Omer ne peut plus faire face.
Après avoir fait une demande pour le bouclier tarifaire il a décidé d’interpeller le président de la République Emmanuel Macron en lui adressant une lettre qu’il a directement déposé à l’Elysée, « on est dans une difficulté financière énorme, les aides ne sont pas suffisantes. Si ça continue nous n’aurons pas le choix de fermer. Je ne peux pas proposer de baguette à 2 euros. »
Pour le boulanger, les aides ne sont pas suffisantes ou pas justes, « le président nous a parlé de l’amortisseur en début d’année, je l’attends encore. Et surtout ce n’est pas assez, il nous faudrait le même bouclier tarifaire que les particuliers ou pouvoir changer de fournisseur d’énergie, le fait est que pour changer, les frais s’élèvent à 120 000 euros. »
Un mouvement de solidarité s’est lancé
Après avoir délivré sa lettre au Président, Christophe Ponseel et son frère, boulanger à Arques dans la même situation ont reçu un véritable soutien de la part de leur clientèle. « Les factures sont affichées sur notre vitrine. Notre clientèle nous soutient, un de mes clients m’a donné un billet de 10 euros pour m’aider sur la facture. On est 12 à travailler avec les apprentis, ça me ferait très mal de mettre tout le monde dehors, j’ai du mal à dormir, c’est très dur. »
Sur la quinzaine de boulangeries présentes dans l’audomarois, 4 sont menacées de fermeture à cause de la hausse du coût de l’énergie. Le président ne s’est toujours pas exprimé sur le sujet.