La victoire 2-1 à Bollaert contre Marseille rapidement savourée, le RC Lens se tourne déjà vers un autre match à domicile, face à Reims. A J-2 de cette rencontre face à une équipe champenoise qui vient de piéger Lille (1-0), Franck Haise fait le point.
Lensois.com : Franck Haise, votre victoire contre l’OM suscite encore pas mal d’éloges. Quelqu’un comme l’ancien joueur Habib Beye, consultant pour Canal+, dit que Lens ferait un plus beau champion que le PSG. Qu’en pensez-vous ?
Je n’en pense rien. Il y aura un champion qui sera la meilleure équipe de Ligue 1. Si pour certaines raisons on a un certain capital sympathie auprès de certaines personnes c’est bien mais le champion sera le champion. Si c’est Paris et je pense que ce sera Paris, c’est qu’ils l’auront mérité et que ceux qui sont derrière ne seront pas assez forts.
Comment appréhendez-vous ces 4 derniers matches ?
On va commencer par Reims parce que ce serait une grave erreur de se dire que ce sera plus facile que face à Marseille, Monaco ou Paris quand je vois ce qu’ils font depuis un très long moment. C’est vraiment une bonne équipe, qui exerce un énorme pressing. La qualité des pressings de Marseille et de Reims, avec des systèmes différents, est au même niveau. Il faut être préparé à ça même si on est aussi capable de poser des problèmes. L’état d’esprit, enfin le mien, c’est que si on pense un instant que ce match sera plus facile que certains « gros matches » et que ça sera facile de le gagner sans faire autant voire plus d’efforts, on se trompe. Il n’y a que le terrain qui donne la réponse. Je pense que les joueurs le savent aussi. Il faut s’attendre à un match extrêmement difficile d’autant plus qu’on vient de battre Marseille. Et quand il y a des louanges il y a toujours le risque d’en mettre un peu moins et il ne faudra pas que ça arrive contre Reims, ni après.
« Un très beau groupe, plus performant et solide »
Vous retrouvez déjà Bollaert où il ne vous reste maintenant plus que 2 matches à jouer. Finir sur 2 victoires est-il un challenge vraiment présent dans les têtes pour boucler un parcours jusqu’ici exceptionnel avec 15 victoires en 17 rencontres ?
Le challenge est de finir le plus haut possible et de prendre le plus de points possible. Je ne sais pas si les joueurs le font mais on n’a pas ce challenge là en tête. On a celui d’essayer de gagner tous nos matches. C’est sûr, d’avoir gagné 15 matches sur 17, potentiellement pouvoir en faire 17 à la maison, ce serait joli. Mais on en n’est pas là. Il faudra faire un très bon match contre Reims pour en accrocher une 16e.
On ne cesse de vanter et de voir aussi la cohésion et l’osmose de votre groupe. Quel rôle cela joue-t-il dans vos résultats ?
Avoir une cohésion forte, avoir des gens qui s’apprécient, même s’il y a des groupes différents, des affinités différentes et plus fortes chez les uns et les autres, et qui sont capables d’accepter de corriger les erreurs des autres, les failles qu’on a tous, je ne sais pas quelle part en pourcentage cela a dans notre réussite, mais évidemment, ça compte énormément. Depuis que je suis entraîneur des pros, j’ai eu la chance chaque saison d’avoir des très beaux groupes. Là c’est un très beau groupe, un peu plus performant et solide dans le jeu, ce qui nous permet d’avoir ces résultats.
