Alors que la fin de cette saison 2022-2023 approche à grand pas, nous aurons eu plus que jamais eu la sensation d’avoir été, que l’on soit représentant des médias ou supporter, les observateurs privilégiés d’une fantastique aventure sportive et humaine. C’est bien pour cette raison que personne n’a envie de voir ce groupe éclater lors de l’été qui s’annonce, mais bien au contraire de le voir se frotter aux grands d’Europe. Une aventure sportive et humaine qui a commencé pour certains en Ligue 2. Il y a notamment Jean-Louis Leca, Massadio Haïdara, Jonathan Gradit, Florian Sotoca mais aussi bien sûr, un certain Franck Haise…
Evidemment, il serait bien frustrant de ne pas voir l’homme qui a mené le club de la Ligue 2 jusqu’à la table des grands d’Europe ne pas prendre part à ces joutes européennes sur le banc des Sang et Or. Pourtant, après la qualification pour les poules de la Ligue des Champions samedi soir, il a distillé un petit doute par son discours, évoquant des sollicitations et un temps de réflexion. En réalité ce n’était pas si surprenant, car ce n’est pas la première fois qu’il procède de la sorte. Les sollicitations n’ont rien de nouvelles, elles existaient déjà avant la saison qui se termine et la volonté d’avoir les moyens de toujours pouvoir faire progresser son équipe non plus.
Préserver « la famille »
Car si comme l’évoque L’Equipe dans son édition du jour des intérêts de Monaco et Marseille existent, et que Franck Haise peut avoir un attrait pour de nouvelles aventures à terme à l’image de la Premier League, l’envie de poursuivre à Lens et de guider les Sang et Or à travers les plus grands stades d’Europe est bel et bien là. C’est sa priorité. Mais il n’a sans doute pas non plus l’envie de faire la fameuse année de trop à cause d’un effectif inadapté aux défis à venir. Et le RC Lens, qui ne faisait même pas partie du Top 10 des budgets de l’hexagone cette saison, va devoir être costaud pour assumer la Ligue des Champions et le championnat de front la saison prochaine. Pour ça, le technicien espère des garanties. C’est le point central du débat, ce fameux alignement qu’il évoque souvent, lui qui veut pouvoir maintenir son équipe à un haut niveau, non se retrouver avec un groupe bâti depuis 3 ans amputé de trop de piliers et qui pourrait se retrouver à bout de souffle.
Avant les renforts, indispensables pour étoffer l’effectif, cela passera dans un premier temps par conserver au maximum ce vestiaire soudé le plus uni possible. Le RC Lens aurait les moyens financiers de recruter en cas de gros départs, mais le but n’est pas non plus de tout rebâtir, même avec des nouveaux joueurs de haut rang. Ce n’est pas le moment avec une Ligue des Champions qui va rapidement arriver. Le RC Lens va-t-il pouvoir garder les Brice Samba, Seko Fofana, Loïs Openda et autre Kevin Danso ? Il y aura potentiellement des « offres qui ne se refusent pas », que ce soit pour le club ou les joueurs. Si un peu à l’image des récentes déclarations de Franck Haise, Seko Fofana a déclaré sur La Chaîne L’Equipe après les Trophées UNFP qu’il ne pouvait pas dire « à 100% » qu’il allait partir ou rester, il aurait été en réalité bien maladroit de revendiquer le contraire pour un joueur suivi d’aussi près par toute l’Europe et alors que le mercato, où on le sait tout peut se passer, n’a même pas commencé. Samedi soir, on a senti dans le discours de Brice Samba que l’envie de pouvoir vivre l’aventure européenne en famille était là. On ne peut que l’espérer car si ce RC Lens a retrouvé toute son âme, il le doit à cette bande, qui a parfois connu des départs depuis 3 ans, mais qui a toujours su intégrer parfaitement les nouveaux venus pour en faire de vrais renforts. La force des grandes familles.