Elisabeth Borne a annoncé ce dimanche que les sanctions pour conduite sous l'emprise de stupéfiants seraient « sans doute renforcées » en juillet. La Première ministre a rappelé que les ministres de la Justice et de l'Intérieur « étaient en train de regarder » la possibilité de créer un délit d'homicide routier. Actuellement, les actes des conducteurs sous l'emprise de drogue ayant causé le décès d'une personne tombent sous le coup de « l'homicide involontaire ».
Une conduite sous l’emprise de stupéfiants qui se développe de plus en plus
La Première ministre s’est justifiée sur ces décisions. Elle souligne « une conduite sous l’emprise de stupéfiants qui se développe beaucoup » et précise qu'il faut « marquer un coup d’arrêt. » En 2022, les forces de l’ordre ont contrôlé 800 000 véhicules. L’objectif de la cheffe du gouvernement est annoncé : « passer à un million et être très présent pour dissuader ce genre de comportement et sans doute renforcer les sanctions. »
Rappel du contexte
Les annonces de la Première ministre ne sont pas anodines. Une vaste opération de police était menée ce jeudi entre 20h et minuit entre Béthune et Auchy-les-Mines. 3 individus conduisaient sous l’emprise de stupéfiants et un conducteur sur 6 était en infraction (défauts d'assurance ou des conduites sans permis de conduire). Le 21 mai, 4 personnes dont 3 policiers sont décédés à Villeneuve-d’Ascq. Le conducteur qui a percuté la voiture des policiers était positif à l’alcool et au cannabis.