« Pour la première fois, depuis Airbus, la France et l'Europe créent une nouvelle filière industrielle, la filière des batteries électriques » Les mots de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie ce mardi matin sur le site d’ACC (Automotive Cells Company) à Douvrin et Billy-Berclau. Il était accompagné d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique et de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie afin d'inaugurer la première gigafactory de batteries électriques. Un ministre allemand et un ministre italien étaient du voyage, sans oublier les élus locaux.
© Ludovic Maillard / Pool Presse
2 000 emplois directs d’ici 2030
Yann Vincent, directeur général d’ACC, a annoncé la couleur ce matin : il table sur la création de 2 000 emplois directs d’ici 2030 avec un objectif de 500 000 voitures en batteries électriques à cette date. La production doit démarrer à l'été avant une commercialisation prévue à la fin de l'année 2023. Yann Vincent compte former des anciens salariés de la Française de Mécanique : « Nous sommes sur le terrain de la Française de Mécanique, certains de leurs salariés ont commencé à nous rejoindre, ils sont en train d’être formés. Au-delà de ces salariés, nous arriverons à recruter dans une région qui est très industrielle. Les gens ont l’habitude de travailler dans les grandes usines. On doit juste les former pour qu’ils comprennent notre spécificité. »
Concurrencer le marché asiatique
Bruno Le Maire donne le ton, il ne souhaite pas que la France et l’Union Européenne deviennent dépendantes de la production de batteries électriques chinoises. Une volonté partagée par Yann Vincent : « Nous avons une énergie décarbonnée à coût compétitif. Nos clients sont en Europe et nous gagnons en coût logistique de transports. Oui, nous pouvons être compétitifs avec les batteries chinoises. Soyons honnêtes, nos clients actionnaires, Stellantis et Mercedes, nous demandent cette compétitivité. »
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La Gigafactory a bénéficié d’1,3 milliard d’euros d’aides publiques françaises et allemandes. Sa production devrait permettre au gouvernement de se préparer à l'interdiction des moteurs thermiques dans l'Union européenne à partir de 2035.