Directeur général et directeur technique du RC Lens, Arnaud Pouille et Grégory Thil étaient les invités de notre émission partenaire Lens Foot ce mardi soir (retrouvez l’émission dans son intégralité ici). L’occasion de répondre sur plusieurs sujets qui font l’actualité du Racing après la qualification pour la Ligue des Champions.
Le premier sujet touchait bien sûr au cas de Franck Haise, qui a précisé après la victoire 3-0 contre Ajaccio être sollicité, prendre le temps de la réflexion, souhaitant avant tout avoir des garanties sur l’équipe qu’il aura à disposition à Lens pour affronter la Ligue 1 et la Ligue des Champions. Un sujet que le club appréhende sereinement. Arnaud Pouille répond : « Il est là, il n’a pas dit qu’il allait partir. On lui a posé je ne sais pas combien de fois la question parce qu’il était encore plus que d’habitude sous le feu des médias pendant 48h et il a eu cette réponse logique dans le secteur dans lequel on est : il a dit qu’il avait eu des sollicitations, qu’il fallait qu’il se pose avec nous. Franchement je n’ai pas beaucoup de stress sur le sujet mais il faut aussi qu’on prenne le temps de se poser. Je n’ai pas une inquiétude super particulière. On se voit tous les jours depuis samedi jusqu’à milieu de semaine prochaine. On se voit régulièrement, après il y a des trucs qui sont montés par d’autres médias où on a l’impression de dérouler un fil comme quoi il y aurait une réunion magique à un moment donné, mais non on bosse, lui aussi. Il n’y a pas de sujet particulier. On est qualifié pour la Ligue des Champions, il est logique que le coach veuille avoir certaines garanties sur la stabilité de l’effectif et c’est la base de notre projet. Les réponses qui étaient apportées aux questions qui lui ont été posées, on aurait pu faire les mêmes. »
Le RC Lens n’aura pas la folie des grandeurs sur la taille de l’effectif
Quel effectif le club compte justement construire ? Le Racing va-t-il cibler des joueurs ayant l’expérience de la Coupe d’Europe en priorité ? « Des joueurs qui ont l’habitude des Coupes d’Europe, pourquoi pas, mais cela ne sera pas le critère le plus important, ce sera la performance sportive, tempère Grégory Thil. On va essayer d’avoir l’équipe la plus compétitive possible. On n’a pas l’intention de perdre 11 titulaires. » Les priorités dépendront de ce qu’il se passera lors du mercato, mais le club n’a pas perdu de vue que Christopher Wooh, parti très tard à Rennes lors du dernier été, n’a jamais été remplacé numériquement. « On a sans doute besoin d’avoir déjà un défenseur supplémentaire, mais peut-être qu’un joueur arrivera dans chaque ligne. Ce sont encore des choses en réflexion. Tout dépend de la structure de l’effectif, de la fluctuation par rapport au mercato. », complète Grégory Thil. Le RC Lens ne fera pas exploser son effectif en quantité et compte rester sur ce principe cher à Franck Haise de se reposer sur un groupe restreint d’environ 23 joueurs de champ et 3 gardiens. Ce qui ne veut pas dire ne pas l’améliorer « Là où il peut y avoir une possibilité, c’est d’amener plus de compétitivité et de qualité sur les joueurs de complément », précise ainsi le directeur technique lensois. A titre d’exemple, on sait depuis plusieurs mois que le jeune milieu polonais Lukasz Poreba pourrait être prêté. Il pourrait ainsi être numériquement remplacé par un élément en mesure d’être plus aguerri et donc compétitif à l’instant T pour entrer dans la rotation avec Seko Fofana, Salis Abdul Samed ou encore Jean Onana. A noter que certains joueurs sont considérés par le club comme « intransférables » selon Arnaud Pouille. Alors que le budget annoncé de la saison prochaine se monte à 115 millions d’euros, le directeur général confirme que la masse salariale augmentera « sensiblement », ne serait-ce qu’à travers l’évolution des salaires des éléments en place. « On était environ la 11e masse salariale la saison dernière, progressivement en cours de saison on est passé entre 10e et 9e. L’an prochain, on veut essayer de se positionner vers la 8e place, derrière les 7 gros clubs qui ont plus de moyens. La place budgétée ne sera pas loin de celle de notre masse salariale, on veut qu’il y ait une corrélation entre les deux. »