Les parents de Lindsay et leur avocat organisaient ce jeudi en fin de matinée une conférence de presse à la médiathèque de Vendin-le-Vieil pour dénoncer des manquements dans la prise en compte du harcèlement scolaire que subissait cette adolescente de 13 ans qui a mis fin à ses jours le 12 mai dernier. Elle était victime de harcèlement scolaire au sein du collège Bracke-Desrousseaux et sa mère dénonce aussi la poursuite du harcèlement de sa fille sur les réseaux sociaux.
Harcèlement scolaire et emballement sur les réseaux
Le beau père de Lindsay a pris la parole dans un silence de cathédrale estimant n’avoir été aidé par personne . Il met en cause l’éducation nationale et l’établissement. « Depuis le 12 mai on ne vit plus, on veut que justice soit faite. Sa mère ne dort plus », a-t-il ajouté. « Si justice n’est pas faite, le harcèlement n’aura plus aucune crédibilité. Ça va inciter le harcèlement car les auteurs n’auront rien », selon lui.
La mère de Maelys, amie de Lindsay et également harcelée au collège a aussi réagi au micro : « Elles ont vécu un calvaire. Elles se remontaient le moral. On a demandé de l’aide auprès de l’établissement qui nous a tourné le dos. Il y a eu des plaintes. Ma fille doit vivre sans sa meilleure amie, c’est dur pour elle. Lindsay était une fille joyeuse. Elles voulaient vivre en colocation. Ma fille n’a plus personne. Sur les réseaux on lui demande pourquoi elle n’a pas été là pour sa copine et pourquoi elle n’est pas allée la rejoindre ».
Dépôt de plaintes
Ambiance pesante pour tous les proches de Lindsay présents. Digne, la mère de Lindsay s’est également exprimée avant de fondre en larmes. « Je voulais vous dire que j’ai tout fait et je n’ai pas été aidé. On a été lâché : aucun soutien, ni avant, ni pendant, ni après. Aujourd’hui on a reçu aucun courrier de qui que ce soit par rapport à ce qui s’est passé pour ma fille ». Le directeur du collège n’aurait pas répondu à l’appel à l’aide de Lindsay jugeant qu’il « n’avait pas que ça à faire », selon les propos de la mère de Lindsay.
Elle a décidé de porter plainte pour non-assistance à personne en péril contre le directeur du collège Bracke-Desrousseaux, les policiers en charge de l’enquête sur le harcèlement que subissait leur fille, l’académie de Lille et le réseau social Facebook.