Un article de La Voix du Nord a permis à plusieurs femmes de dénoncer des actes d’agression sexuelle ou de harcèlement dont elles affirment avoir été victimes dans les murs de Bollaert. L’occasion de faire la lumière sur un mal qui vient ronger l’antre des Sang et Or mais sûrement plus généralement les stades.
Un sujet pris très au sérieux au RC Lens. Alors que le club a notamment sensibilisé ses stadiers et se dit prêt à bannir les spectateurs reconnus coupables de tels actes via des interdictions commerciales de stade, il ne peut toutefois se substituer à la justice. Entraîneur du RC Lens, Franck Haise a d’ailleurs été amené à évoquer le sujet et invite les femmes victimes d’agressions ou de harcèlement à porter plainte : « Comme dans tous les niveaux de la société, il est important que la parole des femmes se libère sur ce genre de délit dans les stades, parce que je suppose que si c’est dans le nôtre, ce n’est surement pas qu’à Lens. Et évidemment le club est avec nos supportrices, avec les femmes en général. Surtout ce que j’ai envie de dire, c’est qu’il faut aller au bout et porter plainte, c’est ça qui fera, j’espère, bouger les choses. Cela ne sera jamais définitif mais plus on va en parler mieux ce sera. »
Les associations prêtes à faire le ménage
Ces témoignages, notamment rapportés sur les réseaux sociaux, ont ému de nombreux supporters qui soutiennent la libération de la parole et dans les associations, on passe même parfois déjà aux actes. La section Sang et Nord, qui a découvert que l’un des siens s’était rendu coupable de ces agissements, vient d’ailleurs de l’exclure de son groupe. « C’est avec regret, sidération et colère que nous avons pros connaissance ce jour de propos plus que déplacés et pouvant relever du harcèlement sexuel de la part d’un adhérent de l’association envers plusieurs femmes. Ce comportement va totalement à l’encontre des valeurs prônées par notre association. Par conséquent et à l’unanimité des membres du bureau, nous avons pris la décision de l’exclure définitivement », peut-on lire dans un communiqué à retrouver ci-dessous.