Désormais officiellement un joueur du RC Lens, Stijn Spierings arrive en tant que joueur libre après 3 saisons réussies à Toulouse. Une belle affaire pour l’entrejeu des Sang et or. Gros plan sur le nouveau porteur du numéro 5 au Racing !
Après avoir fonctionné de façon assez intense il y a quelques années avec les arrivées en quelques mois de Steven Fortes, Yannick Cahuzac, Corentin Jean, Issiaga Sylla ou encore Deiver Machado, l’axe Toulouse-Lens n’aura mis que 2 ans pour repartir de plus belle. Il faut dire que l’effectif du TFC n’avait plus été aussi sexy depuis bien longtemps. Alors quand en plus le club de la Garonne laisse filer des joueurs en fin de contrat comme ses milieux Branco Van den Boomen et Stijn Spierings, pourquoi se priver ? Si on aurait bien vu le premier s’intégrer au système de Franck Haise, il s’est engagé avec l’Ajax Amsterdam. Le second a bien failli partir chez le rival, le PSV Eindhoven. Mais le RC Lens a su le devancer pour réaliser un bien joli coup.
Discret mais travailleur et talentueux, Stijn Spierings a tout pour se fondre dans le moule à Lens. Dans son rôle de milieu récupérateur, il n’affole pas les statistiques les plus regardées (2 buts, 0 passe décisive dans les classements officiels de la LFP cette saison), mais quand il s’agit de se pencher plus précisément sur son registre, le Néerlandais ne fait pas les choses à moitié. Selon une statistique relayée par Who Scored, il a été en 2022-2023 le plus gros gratteur de ballons du Top 7 européen (Angleterre, Allemagne, Espagne, France, Italie, Portugal, Pays-Bas) en ayant récupéré 336 fois la possession (devant Declan Rice de West Ham, 334, et Rodri de Manchester City, 301). Il est aussi habile dans l’exercice du tacle (numéro 3 au total de tacles réussis en Ligue 1, soit 67. Sur 95 tentés, pour un bon ratio de 70,5% de réussite).
Quand Montanier comparait « modestement » son profil à celui de Busquets
Mais Stijn Spierings n’est pas qu’un ratisseur de l’entrejeu. Il sait parfaitement assurer la transition entre défense et attaque. Son jeu propre en fond le relais parfait. Son ancien entraîneur Philippe Montanier, avec lequel il a connu la montée en Ligue 1 en 2021-2022 et la victoire en Coupe de France en avril dernier, commentait à son sujet dans des propos relayés par Lesviolets.com : « Il a vraiment beaucoup de qualités, mais je pense qu’il peut aller plus haut. Ce n’est pas qu’un joueur défensif, on le voit aux entraînements, il peut presque jouer numéro 10 avec des qualités dans la finition, dans la dernière passe, il est intelligent. C’est un joueur très complet. Modestement, on peut le comparer à Busquets du Barça. C’est ce profil. »
Le longiligne milieu de terrain (1m89) a été l’un des hommes forts du renouveau toulousain. Une belle trouvaille du TFC alors que le joueur effectuait jusqu’ici un parcours discret, loin des feux des projecteurs. Né et formé à l’AZ Alkmaar, l’un des outsiders réguliers du championnat des Pays-Bas, international néerlandais chez les jeunes, il a dû transiter par des clubs de second plan comme le Sparta Rotterdam, Waalwijk puis partir au Levski Sofia en Bulgarie avant d’atterrir à Toulouse en Ligue 2 où il a confirmé ensuite au plus haut niveau avec une saison accomplie au sein de l’élite. Au RC Lens, il va apporter du poids dans la rotation de l’entrejeu aux côtés de Salis Abdul Samed, Seko Fofana, Jean Onana et Lukasz Poreba pour citer ceux actuellement au club, même si le dernier a des chances d’être prêté. De quoi apporter de la concurrence mais aussi donner de l’épaisseur à un milieu qui en aura bien besoin lorsqu’il faudra enchaîner Ligue 1 et Ligue des Champions. Dans son registre de milieu, peut-être connaitra-t-il la même réussite que son unique prédécesseur néerlandais au RC Lens, l’attaquant Wilhelm Van Lent, auteur de 32 buts en 57 matches avec le Racing au début des années 1950 ?