Le parquet de Béthune vient d’apporter ce mardi en fin d'après-midi de nouveaux éléments concernant l’enquête ouverte après la mort d’un homme, âgé de 66 ans, rue Cense Balque à Isbergues hier en fin de matinée. C’est un gendarme de la caserne de Lillers qui a tiré le coup de feu mortel. Comme le prévoit la procédure, il a été placé en garde à vue. Deux enquêtes ont été ouvertes pour des chefs de tentative d’homicide volontaire sur dépositaires de l’autorité publique et violences volontaires ayant entrainé la mort. Pour rappel, deux gendarmes ont été appelés par un riverain à la suite d’un différend. Un sexagénaire, a priori connu pour des troubles de voisinage, était armé d’un katana. Le parquet confirme que l’homme a menacé d’un sabre katana son voisin octogénaire.
La garde à vue du gendarme levée
Dans un communiqué, le parquet de Béthune indique que « les investigations d’ores et déjà réalisées ont permis de cerner les circonstances de l’intervention des militaires de la gendarmerie. Les images vidéo extraites de la caméra piéton d'un des gendarmes mais aussi des auditions de témoins confirment qu'ils ont opéré une réponse graduée, après de nombreuses sommations restées sans effet, l'homme continuant de charger les gendarmes en brandissant son sabre. Malgré l'appel immédiat des gendarmes aux secours et les premiers soins qu'ils lui apportaient avec un riverain, l'homme décédait sur les lieux. » La thèse de la légitime défense est donc retenue. Le gendarme avait une première fois demandé à l’homme de se rendre. Ce dernier a continué à menacer les gendarmes en se dirigeant vers eux. Il a reçu une première balle dans la jambe. L’individu a poursuivi sa route, sabre en main, vers les gendarmes. C’est à ce moment là qu’il a reçu une balle à l’abdomen qui lui a été fatal.
« Au vu de ces éléments, le gendarme ayant fait usage de son arme, immédiatement placé en garde à vue, a été remis en liberté hier soir (lundi, ndlr). Les deux enquêtes se poursuivent », ajoute Thierry Dran, procureur de la République.