De nombreuses enseignes de vêtements françaises subissent de plein fouet le passage des clients au digital. La baisse du pouvoir d’achat n’a pas aidé et certaines entreprises comme Camaïeu ou encore Go Sport ont été placées en redressement judiciaire. En ce début du mois de septembre, c’est une autre enseigne hexagonale qui a demandé son placement en redressement judiciaire : Naf Naf, qui propose notamment des articles de prêt-à-porter féminin.
La crise sanitaire comme bourreau
C’est un porte-parole de l’enseigne qui l’a annoncé à l’AFP ce lundi. L’entreprise créée en 1973 fait notamment face « à des arriérés de paiement de loyers » qui se sont accumulés durant la période de la pandémie de coronavirus, qui, on le rappelle a impacté de nombreux commerces français, mondiaux et départementaux pendant presque deux ans. Pour couronner le tout, Naf Naf n’était pas éligible aux aides mises en place par le gouvernement souligne le porte-parole.
Des centaines d’emplois menacés
L’enseigne de vêtements française a donc demandé son placement en redressement judiciaires l’année de son cinquantième anniversaire. Une triste nouvelle pour les 660 employés du groupe répartis dans plus de 130 magasins, qui, en 2022 affichait un chiffre d’affaires de 141 millions d’euros. Devant la boutique, les clientes s’inquiètent également, « toutes les enseignes françaises sont en train de fermer, on ne va plus savoir où aller pour s’habiller » s’exclame l’une d’entre elles devant la boutique de Béthune qui, comme celle d’Arras et Cora Lens 2, n’ont pas été fixé sur leur destin.