Le gouvernement prépare un plan national de lutte contre le tabagisme. Elisabeth Borne a annoncé ce dimanche que les cigarettes électroniques jetables, appelées « puffs » pourraient disparaître. Selon la Première ministre, elles « donnent des mauvaises habitudes aux jeunes. Ce n’est pas de la nicotine mais c’est un réflexe et un geste auquel les jeunes s’habituent. C’est comme ça qu’ils vont vers le tabagisme ». Cette cigarette est interdite aux mineurs. Dans les faits, elle est prisée par les adolescents.
Une hausse de la consommation de tabac en France
La cheffe du gouvernement a décidé que le moment était opportun pour présenter son plan national de lutte contre le tabagisme, responsable d'environ 75 000 morts chaque année. Elle « déplore » que la consommation de tabac soit « repartie à la hausse ». Une augmentation de « la fiscalité du tabac » n’est pas à l’ordre du jour et ne se fera pas en 2024 selon la Première ministre. Le prix du tabac a déjà connu une forte hausse le 1er mai dernier, pouvant aller jusqu’à 90 centimes. Certains paquets s’achètent aujourd'hui à 11 euros.
L’interdiction des « puffs », un collectif avait déjà soutenu cette mesure
L’ancien ministre de la Santé François Braun s'était déjà prononcé à plusieurs reprises ces derniers mois en faveur de l'interdiction des « puffs ». Il estimait lui aussi qu’elles « amènent les jeunes vers le tabagisme ». Selon l'ancien membre du gouvernement, le fait qu’elle ne « soient pas réutilisables » est un « non-sens écologique ». En avril dernier, un collectif composé de médecins, tabacologues et défenseurs du climat a appelé en faveur d’une interdiction des « puffs ». Une tribune en ce sens a été publiée dans Le Monde.