Le RC Lens a apporté une correction à son effectif en ce début de semaine avec la signature du milieu défensif Nampalys Mendy. De quoi remettre de l’huile dans le moteur d’un secteur ronronnant depuis le début de la saison ?
« Expérience et leadership ». Ces mots clés apparaissent directement dans la communication officielle du RC Lens au moment d’annoncer la signature de Nampalys Mendy jusqu’en 2025 en tant que joueur libre, en dehors de la fenêtre du mercato. Des termes que l’on entendait beaucoup revenir un peu partout ces derniers temps, dans les différentes analyses faites à propos des récents résultats du Racing. Avec à chaque fois, l’ombre du capitaine Seko Fofana, parti à Al Nassr et qui a manifestement laissé un vide dans l’entrejeu même si celui qui s’en rapproche le plus dans le profil, le jeune Andy Diouf, a déjà montré beaucoup de choses intéressantes et une vraie capacité à dynamiser le jeu.
Nampalys Mendy, joueur de 31 ans qui a fréquenté la scène européenne avec Nice et Leicester, va-t-il pouvoir apporter ce petit supplément d’âme qui semble toutefois manquer au Racing durant ce mois d’août, à chaque fois que des difficultés sont arrivées dans le déroulement des matches et que le groupe n’a jamais semblé savoir comment réagir ? Il faudra déjà voir combien de temps il lui faudra pour arriver à niveau alors que sa dernière rencontre date du 20 juin. Une affiche durant laquelle il s’est montré à son avantage, participant à une belle victoire 4-2 du Sénégal en amical face au Brésil, à Lisbonne, avec 90 minutes au compteur, lui qui n’a connu que 7 titularisations en Premier League la saison dernière avec Leicester.
Les maux ne peuvent pas résider que dans le départ de Fofana
L’ancien monégasque et niçois vient compléter un secteur qui parait désormais un peu plus taillé pour offrir plus de choix tactiques à Franck Haise et rebooster la concurrence. Avec notamment l’éventualité de jouer à 3 tout en se reposant sur des postes doublés, si l’on considère que Fulgini, Thomasson ou encore Sotoca ont déjà évolués dans des registres de 8 durant leur parcours. Et que l’on considère aussi que tout le monde peut se montrer à un niveau suffisant, alors que l’on attend toujours de retrouver un Salis Abdul Samed sous son meilleur jour et que Stijn Spierings apparait perdu, même si l’on ne s’avancera certainement pas à condamner le Néerlandais, qui serait peut-être plus à son aise dans un autre registre. Pour le reste, Nampalys Mendy ne pourra pas tout changer tout seul.
Car si la perte de Seko Fofana dans l’entrejeu, son leadership, sa capacité à emmener l’équipe voire Bollaert derrière lui, était indéniable, le manque de personnalité aperçue lors de la 2e mi-temps à Brest puis à Monaco ne peut pas se résumer à son seul départ. Le RC Lens ne s’est jamais résumé à Seko Fofana, même s’il en était un emblème. Les premiers exploits suite à la remontée en Ligue 1 se sont fait sans lui ou alors quand il venait seulement d’arriver et n’avait pas encore autant apposé sa marque. Et si l’aura d’un joueur au sein d’un groupe au quotidien plane toujours même quand il vient à être momentanément absent sur le terrain, c’est tout de même sans lui que Lens avait par exemple montré assez de caractère la saison dernière pour revenir à 1-1 à 10 contre 11 à Reims ou étrillé Lorient 5-2. Le genre de performance que l’on n’attend pas d’une équipe aussi apathique que celle aperçue à Monaco. Il y a eu d’autres gardes fou sur le terrain par le passé et qui ne sont plus sur le rectangle vert, comme Leca ou Cahuzac, mais il y a d’autres cadres qui ont parfaitement incarnés jusqu’ici l’ADN du club, de Samba à Sotoca en passant par Gradit et d’autres encore. Des cadres éparpillés un peu partout sur le terrain dont on peut sans doute aussi en attendre plus pour guider cette équipe dans les moments de match plus délicats. On peut souhaiter que l’arrivée d’un joueur expérimenté et de caractère comme Nampalys Mendy au cœur du jeu sera un vrai plus. Mais la première mi-temps contre Brest, le match de Rennes où celui à Paris sont là aussi nous faire espérer qu’il ne manque maintenant qu’une étincelle pour que la flamme reparte.