Nous y sommes ! 21 ans après un dernier match de Ligue des Champions joués en 2002 sur le terrain du Bayern Munich (3-3), 16 ans après une défaite à Copenhague en Coupe de l’UEFA (2-1), le RC Lens est de retour sur la scène européenne ! Alors oui, on aurait aimé que ce match à Séville se déroule dans un contexte différent, avec des Sang et Or toujours en pleine bourre et pas dans une position préoccupante en Ligue 1. Mais cela ne doit pas empêcher d’être enthousiaste à l’idée de voir ce groupe toucher ce qui reste la belle récompense de plusieurs années de travail et de progression. On pense tout particulièrement à ceux qui ont accompagné le club depuis la Ligue 2, de Jean-Louis Leca à Florian Sotoca en passant par Jonathan Gradit et Massadio Haïdara, sans oublier leur coach Franck Haise. Tous devront savourer mais aussi œuvrer libérés car si l’environnement français va sans doute mettre la pression autour de la question de l’indice UEFA massacré par ses prédécesseurs, il a tout à gagner dans cette Ligue des Champions. C’est l’occasion de briller, d’apprendre et pourquoi pas de prendre confiance pour la suite de la Ligue 1.
L’exemple de 1999-2000 : un monde entre la L1 et l’Europe…parfois plus paisible en Europe
Lens en Ligue des Champions, ça nous fait remonter bien des souvenirs, pour ceux qui ont vu Mickaël Debève faire chavirer 8000 Lensois à Wembley contre une certaine équipe d’Arsenal, à ceux qui ont vu le pressing de John Utaka pour donner la victoire au Racing face un AC Milan futur champion d’Europe, à ceux aussi qui ont accompagné Lens jusqu’en demi-finale de la Coupe de l’UEFA en 2000, parce que l’Europa Ligue, la “nouvelle” C3 sera peut-être aussi le destin de cette équipe 2023-2024 si elle termine 3e de sa poule. On ne sait d’ailleurs pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose, mais la situation actuelle nous renvoie un peu à cette drôle de saison 1999-2000, un début d’exercice un peu raté, un Daniel Leclercq qui s’en va, remplacé par François Brisson, une saison à lutter pour sa survie en championnat tout en franchissant les tours de Coupe d’Europe les uns après les autres pour au final terminer la saison en boulet de canon et accrocher une 5e place ainsi qu’une demi-finale européenne…
Bollaert aussi va jouer la Ligue des Champions
La Ligue des Champions, c’est aussi l’occasion de découvrir des grands stades. Celui de ce soir, à Séville, n’est peut-être pas aussi connu que Santiago Bernabeu ou le Camp Nou mais il a une résonnance toute particulière en France puisque le stade Ramon Sanchez Pizjuan a été le théâtre du fameux France-Allemagne de 1982 (sa capacité a été ramenée depuis de 70 000 à un peu moins de 44 000 places). Le Racing va aussi pouvoir s’enorgueillir d’avoir rendu visite à Arsenal dans 3 stades emblématiques, découvrant bientôt l’Emirates Stadium après avoir foulé les pelouses mythiques de Wembley et Highbury. Et le Philips Stadion du PSV Eindhoven a vu éclater son lot d’immenses footballeurs, de Romario à Ronaldo en passant par Ruud Gullit, Van Nistelrooy ou encore les frères Koeman. On espère que les habitués de ces stades découvriront à leur tour un Bollaert sous son meilleur jour qui n’a rien à leur envier. Demain jeudi, il y aura tout le temps pour penser au retour à la dure réalité du moment en Ligue 1. En attendant, profitons, on a assez attendu pour ne pas s’en priver !
C'est génial