A peine le temps de savourer les débuts réussis en Ligue des Champions avec un bon nul 1-1 à Séville et il faut déjà se tourner vers la Ligue 1 où la situation devient urgente. Dimanche, le RC Lens se devra de l’emporter contre Toulouse. Le point à J-2 avec Franck Haise.
Lensois.com : Franck Haise, quelle analyse faites-vous à froid de votre match à Séville ?
Individuellement, tous ceux qui ont joué ou sont entrés, on fait de bonnes ou très bonnes choses, en tout cas meilleures que depuis le début de saison sur la durée. Également sur les aspects athlétiques, sur l’intensité. C’était un match d’une très grande intensité, ce qui est l’un de nos principes. Notre jeu réclame cette intensité là, qu’on n’avait pas assez dans la durée d’un match jusqu’ici. On l’a eue sur ce match malgré des moments difficiles. Maintenant, le jeu et le haut niveau amènent cette exigence à chaque fois. La seule vraie question c’est : allons-nous être capables d’avoir la même exigence dimanche ? Parce que pour gagner en Ligue 1, on n’a pas le choix non plus.
Florian Sotoca a évoqué le fait que le groupe s’était parlé, sur le fait notamment de devoir rester humble. Cela veut-il dire que certains s’étaient embourgeoisés ?
Ce n’est pas une conversation que j’ai eue avec eux, peut-être entre eux, ce qui est certain c’est que dans le foot, si nous perdons un peu d’humilité, on perd beaucoup de choses. Nous encore plus. Si ç’a été le cas, moi je pense que c’est plutôt de l‘ordre de l’inconscient. On ne peut pas en perdre parce qu’on devient alors une équipe qui n’est pas capable de jouer les premiers rôles. Et sur ce que j’ai vu à Séville, on a eu beaucoup d’humilité, ce qui était logique alors que beaucoup découvraient l’Europe. Mais il faut la garder tout le temps.
« La concurrence tire tout le monde vers le haut »
Vous allez enchainer dès dimanche à Bollaert contre Toulouse, quel regard portez-vous sur cette équipe ?
C’est une équipe qui n’est pas facile à lire. Elle utilise presque à chaque fois des systèmes avec des différences notables, notamment dans l’animation défensive. Elle a gardé des forces, un socle. Elle a toujours une capacité à avoir de la percussion sur les transitions. Ça reste une très bonne équipe. Sur son début de saison, elle fait des résultats très cohérents. Elle a ramené un point de l’Union Saint-Gilloise où ce n’est pas facile et en 2023, elle est plutôt à l’aise à l’extérieur.
Lors du dernier match de Ligue 1 face à Metz, on a vu Abdukodir Khusanov et Ruben Aguilar produire de bonnes prestations. Sentez-vous que la concurrence vient tirer le groupe vers le haut ?
Ça doit surtout monter l’exigence de ceux qui sont titulaire. « Kodir » et Ruben ont été tous les 2 très bons, dans un contexte qui n’est jamais évident, de jouer un premier match. Il faut tout de suite être performant mais c’est la vérité d’un groupe. Parfois il y en a qui ont beaucoup de temps de jeu et doivent être bons et souvent d’autres doivent être très bons avec peu de temps de jeu. En tout cas les 2 joueurs qui faisaient leurs premiers pas ont été bons, ça permet de tirer tout le monde vers le haut.
