Depuis Lens, on pourrait croire que la Premier League se résume à Arsenal. Ce mardi, le RC Lens jouera pour la 5e fois un match de Coupe d’Europe contre un club anglais. Pour la 5e fois, il s’agira d’Arsenal. Même si on aimerait bien voir un jour le Racing affronter d’autres légendes d’Angleterre, à l’image de Liverpool par exemple, ne faisons pas la fine bouche : avec 13 titres de champion d’Angleterre, 14 Coupes d’Angleterre, 2 League Cup, et une victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, invaincus et actuellement 3es de Premier League (à égalité presque parfaite du 2e Tottenham et à un point du leader Manchester City) les Gunners en imposent largement assez pour se sentir dans la peau de David face à Goliath.
Et puis Arsenal fait partie de la légende du RC Lens. Premier match de Ligue des Champions de son histoire ? A Bollaert face à Arsenal (1-1 en 1998). Première victoire d’une équipe française à Wembley ? Le RC Lens à Arsenal (0-1 en 1998). Première demi-finale de Coupe d’Europe pour les Sang et Or : face à Arsenal (défaite 1-0 à Highbury puis 2-1 à Bollaert en 2000). Aux joueurs de Franck Haise maintenant d’écrire leur propre histoire. C’est d’ailleurs ce qu’ils avaient en tête, lorsqu’a été conçu avec Puma le maillot spécial qui sera porté pour les matches à Bollaert en Ligue des Champions. Référence évidente au maillot Sang et Or mythique de 2002-2003, il arbore un rouge beaucoup plus vif, semblable à celui que l’on peut retrouver sur son maillot classique. « Le rouge n’est pas le même qu’à l’époque, il n’est pas bordeaux, c’est un clin d’œil au moment présent. Ce maillot est un clin d’œil entre hier et aujourd’hui », commente Franck Haise, emballé pour valider ce maillot avec un quatuor de sages (Samba, Gradit, Sotoca, Danso) également conquis.
« Être à la hauteur de l’évènement », dans un Bollaert niveau Ligue des Champions lui aussi ?
Dans un stade Bollaert archi-comble pour la 30e fois de suite et légèrement modifié puisqu’il faudra se faire à l’habillage Ligue des Champions ainsi qu’au retour à des sièges dans le parcage visiteurs (sur demande d’Arsenal et du PSV Eindhoven), étendu au passage à 1800 places, le RC Lens va tenter l’exploit. Pourquoi n’en serait-il pas capable ? Depuis son retour en Ligue 1, il a eu maintes fois l’occasion de se prouver des choses face au PSG, un ténor européen quoi qu’on en dise. Et si la dernière expérience au Parc n’a pas été très concluante, on sent l’équipe artésienne monter en puissance depuis. Le contexte européen vient doper l’intensité mais à Séville, dans l’incandescent Ramon Sanchez Pizjuan, le RC Lens s’est aussi prouvé des choses chez le tenant de la Ligue Europa (1-1).
« Ce qui est certain c’est que ces matches on va les jouer pour les gagner, on sait la difficulté de la tâche, on a beaucoup d’humilité par rapport à ça. Pour marquer l’histoire du club, je ne sais pas mais pour nous déjà, pour être à la hauteur de l’évènement », lance Franck Haise. Florian Sotoca a lui déjà pris la mesure des exigences de la Ligue des Champions : « Elle nécessite plus de concentration, de maîtrise technique et collective. On sait que ce ne sont pas des matches évidents avec des équipes qui ont beaucoup d’expérience, surtout dans notre poule. Nous on est un peu le Petit Poucet mais on n’a pas de complexe à avoir, on veut jouer comme on sait le faire depuis 3 ou 4 ans, jouer notre jeu et montrer notre vrai visage comme à Séville. Si Arsenal est plus fort à la fin, on leur serrera la main et on leur dira félicitation, mais on va essayer de les embêter le plus possible. » Les joueurs au blason frappé d’un canon, dont la soirée de lundi a été contrariée par un retard de décollage (5h de retard, la conférence de presse prévue à 19h à Bollaert a été annulée alors que la délégation se trouvait encore en Angleterre, et remplacée par un coup de fil d’Arteta avec les médias anglais), sont prévenus : comme à chaque fois qu’ils ont affronté Lens par le passé et même si le bilan leur est favorable (Un nul, une défaite, deux victoires), rien ne devrait être facile pour eux ce soir.
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