L'ADN a parlé, en 2023. Il y a bientôt 40 ans, Grégory Villemin, 4 ans, disparaissait à Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges. Le corps ligoté de l’enfant sera retrouvé dans une rivière quelques temps plus tard, à 6 kilomètres de la maison de ses parents où il jouait encore quelques heures plus tôt. Il s’agit d’une des affaires les plus médiatisées de France. Jamais l’auteur du meurtre n’a pu être identifié.
Une femme identifiée
Et dès le lendemain du drame, la famille du petit Gregory a reçu plusieurs lettres anonymes dans lesquelles le crime était revendiqué. Mais jamais le ou les auteurs de ces messages n’ont pu être identifiés. Jusqu’à ce jour. Selon Marianne, l’ADN d’un des auteurs a parlé. Les enquêteurs ont pu poser un nom sur cette lettre envoyée le 24 juillet 1985 aux grands-parents de Grégory. Dans celle-ci, il était écrit « Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (…) Prochaine victime, Monique.»
L'enquête continue
En 2021, les parents du garçonnet avaient réclamé de nouvelles expertises. L’auteur de la lettre est désormais connu. Il s’agit d’une femme originaire de Guadeloupe qui a déjà été condamnée pour des faits d’escroquerie. Elle résidait à Paris dans les années 1980. Lors de son audition, elle aurait reconnu avoir écrit la lettre mais nie son implication dans l’affaire.
Son ADN a été comparé au fichier national automatisé des empreintes génétiques. C’est là que l’auteure a pu être confondue. Dans les colonnes du Parisien déclaré Me Christine Chastant-Morand, avocate des parents de Grégory explique : « Cela prouve qu’on a eu raison de croire en ces expertises ADN. Tant d’années après, on s’aperçoit que l’espoir sur l’ADN est fondé. Avec les avancées de la science, le temps peut nous aider. »
