C’est un maire profondément choqué et ému qui est venu s’exprimer sur la place des Héros. Deux jours après l’attentat qui a coûté la vie à Dominique Bernard, des milliers de citoyens se sont rassemblés au pied du beffroi pour honorer la mémoire des victimes. Frédéric Leturque, maire d’Arras, prend la parole. « C’est important d’avoir des messages d’espoir parce qu’on ne peut pas imaginer un pays sous cloche. On sait que, dans le monde entier, on vit des situations complexes. Ici on en vit une actuellement mais nous devons rester debout. »
Besoin d'unité
Et finalement, l’idée et la volonté de se rassembler tous ensemble paraissait logique pour tout le monde. « Ce rassemblement marque la traduction de ce que je dis, nous sommes debout et nous sommes là. Cette place est le lieu de rassemblement quand on vit des événements forts. […] Le fait qu’un prof’ ait été touché à mort, c’est pour moi inimaginable et pourtant c’est le cas. Quand on participe à ces moments-là comme les hommages après l’assassinat de Samuel Paty ou bien le Bataclan, on sait l’importance des rassemblements. Je savais que celui d’Arras le serait. On a besoin d’unité, c’est une belle démonstration de la volonté des Arrageois et d’habitants d’ailleurs, parce qu’on est tous touchés. »
Présent pour la suite des événements
Maintenant, le premier magistrat indique qu’il sera assidu dans la suite des échanges. « Dans les écoles de la ville, du département, de partout …il faudra rassurer. Il ne faut pas stigmatiser sur le lycée seul parce que ça aurait pu se passer ailleurs. Il faut que malheureusement, ce drame serve au gouvernement. Je ne serai pas qu’un observateur passif, je prendrai la parole pour commenter les débats qui auront lieu à l’Assemblée Nationale ou au Sénat. »