Elle fait partie des personnes placées en garde à vue après l’attentat d’Arras. Finalement, la sœur de l’assaillant a été libérée, tout comme sa mère ainsi que 8 autres personnes. Son frère, Mohammed, est soupçonné d’être l’auteur de l’attentat qui a fait un mort et trois blessés. Lui, et deux autres personnes vont être déférés devant le juge d’instruction en vue d’une mise en examen.
Selon FranceInfo, la sœur de l’agresseur présumé a fait quelques confidences. Elle parle de son frère aîné comme « un monstre ». Auditionnée par les enquêteurs, elle est revenue sur la peur et l’angoisse que lui faisait vivre son frère. Dans un premier temps, elle aurait indiqué qu’elle devait porter le voile depuis l’âge de 11 ans. Son père, expulsé en Russie il y a 5 ans, l’en obligeait. Elle aurait ensuite été envoyée dans une école islamique. Toujours selon ses dires, la jeune fille aurait été contrainte de quitter le collège Gambetta où elle était scolarisée. Elle y a d’ailleurs croisé Dominique Bernard, le professeur tué par son frère vendredi dernier.
Elle se désolidarise de sa famille
Dans les locaux de la police, elle aurait qualifié son frère de monstre. L’adolescente aurait subi des violences psychologiques et physique, sa mère en était également victime. Parfois, la jeune fille était enfermée dans sa chambre. Des situations qui ont alerté à plusieurs reprises les voisins de la famille. Enfin, elle aurait expliqué que Mohammed était le plus radicalisé et le plus violent de la famille, ce dernier aurait diffusé des chants et des prières radicales entre les murs de l’appartement. La jeune fille a été libérée lundi 16 octobre, avec sa mère. Elle explique n’avoir jamais été mise au courant du projet de son grand frère et aurait précisé se désolidariser de toute sa famille sauf sa mère. Sa petite sœur aurait commencé à se radicaliser au contact des frères.