Le RC Lens se replonge dans une Ligue des Champions qui lui réussit bien jusqu’ici, au moment de recevoir le PSV Eindhoven mardi à Bollaert pour la 3e journée des poules. A la veille de la rencontre, le coach lensois Franck Haise livre son regard sur le contexte du moment et cet adversaire qui n’a pris qu’un point en 2 matches de C1, mais sur une dynamique phénoménale dans son championnat.
Lensois.com : Franck Haise, le fait de compter déjà 4 points après 2 journées facilite-t-il la préparation de ce match à Bollaert contre le PSV Eindhoven ?
Je ne sais pas si ça facilite ou pas. L’idée, c’est de switcher avec cette compétition et de prendre les matches comme ils viennent. On n’a pas vraiment le choix. Les projections sur le long terme ne marchent pas beaucoup dans le football en général. Nous étions focalisés sur le Havre dans des conditions particulières et là on est sur le PSV. On aura tout le temps ensuite de l’être sur Nantes.
Ce match de Ligue des Champions contre le PSV représente-t-il une occasion de se rassurer un peu plus après le nul 0-0 au Havre ?
On ne cherche pas à être rassuré. On essaye de mettre le doigt sur ce qui ne va pas tout en mettant en avant ce qui fonctionne bien aussi. On a fait le retour sur le match au Havre. Maintenant, c’est derrière. Ce qui compte c’est mardi. Il faut toujours tirer des enseignements de chaque rencontre, être au clair dessus avec le groupe, le staff, mais ce qui compte, c’est celui qui vient. Et depuis 6 matches, on a quand même du positif, à commencer par les résultats avec 3 victoires et 3 nuls.
« Le PSV, c’est très complet et en grande forme »
Quel regard portez-vous sur votre adversaire ?
C’est une équipe qui profite d’une vraie expérience depuis des années sur la Ligue des Champions. Elle surclasse son championnat, qui est devant le nôtre sur le plan de l’indice UEFA. Elle a 9 victoires en 9 matches, avec 30 buts marqués et 3 encaissés. C’est tout dire du niveau. C’est une équipe dont le jeu est basé sur l’offensive, qui cherche à se créer des occasions. Elle est très complète et en grande forme.
Vous attendez-vous à une physionomie de match différente par rapport aux 2 premiers rendez-vous de Ligue des Champions à Séville et contre Arsenal, avec un scénario qui vous verrait être plus à l’initiative ?
Quand je les vois jouer, je ne suis pas certain que l’on soit plus à l’initiative. Ils ont l’habitude d’avoir beaucoup de maîtrise. Ce sont 3 adversaires très différents, c’est aussi ça la richesse de la compétition, mais c’est le match de demain qui dictera ce qui se passera. Aujourd’hui, je ne suis pas certain qu’on aura l’initiative tout le temps.
« J’ai un groupe peut-être plus homogène »
Avec les bons résultats des 2 premiers matches, l’objectif a-t-il évolué en Ligue des Champions ?
L’objectif reste toujours, au-delà de la notion de plaisir, de rester fidèle à ce que l’on cherche à produire. S’il y a une chose qui m’embête et sur lequel je ne transige pas, c’est ce qu’on doit faire et donner. Après, les erreurs techniques, un but qui rentre ou ne rentre pas à cause du poteau, d’un hors-jeu de 10 centimètres… On aurait gagné 1-0 au Havre, je n’aurais pas été satisfait pour autant d’une partie du contenu. Ce qui m’intéresse, c’est le contenu dans le jeu, les intentions et les efforts. Les résultats, eux, c’est tellement aléatoire, c’est autre chose. Sans ce contenu, on ne peut pas espérer grand-chose, et nous encore plus. Mais en mettant beaucoup de choses dans nos matches, comme à Séville ou contre Arsenal, bien sûr que nous pourrons être ambitieux, et nous devons l’être.
Quel constat faites-vous sur vos rotations depuis le début de la saison et l’enchainement des matches ?
En général, dans toutes les équipes, il y a 90% du temps de jeu qui est partagé par 15 ou 16 joueurs. Ce n’est pas une particularité du RC Lens, c’est un constat général. Avec l’enchainement de matches, l’intensité de ces rencontres de Ligue des Champions qui amènent d’autres aspects sur le plan émotionnel, ainsi que le fait d’avoir de plus en plus d’internationaux, cela me conduit forcément à une réflexion différente, pour avoir des joueurs avec une fraicheur physique et mentale. Il y a donc plus de turnover, mais c’est aussi parce que j’ai un groupe avec un noyau plus dur, plus large sur le qualité et peut-être plus homogène.
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